Luana Lopes Lara, la nouvelle prodige de la Silicon Valley

Oubliez les héritières et les stars de la pop. La nouvelle figure qui affole les compteurs de la richesse mondiale est une ancienne ballerine brésilienne de 29 ans qui a troqué ses pointes pour le code informatique. Luana Lopes Lara vient d’être sacrée plus jeune femme milliardaire autodidacte de l’histoire par le magazine Forbes, détrônant au passage une certaine Taylor Swift. À la tête de Kalshi, une startup valorisée à 11 milliards de dollars, elle incarne la nouvelle réussite fulgurante de la Silicon Valley. Retour sur un destin hors du commun, forgé dans la douleur des studios de danse et l’excellence du MIT.
luana lopes lara

Des cigarettes allumées sous les jambes : l’enfer du Bolchoï

Avant de devenir une magnat de la tech pesant 1,3 milliard de dollars, Luana Lopes Lara a connu une discipline de fer qui ferait passer l’entrepreneuriat pour une promenade de santé. Originaire du Brésil, elle a intégré la prestigieuse école du théâtre Bolchoï.

Ses années lycée, qu’elle décrit comme les plus intenses de sa vie, ressemblaient à un film d’horreur psychologique. Pour tester sa résistance et sa technique, ses professeurs n’hésitaient pas à placer des cigarettes allumées sous sa cuisse pendant qu’elle devait maintenir sa jambe levée jusqu’à l’oreille. La compétition était tout aussi brutale : des camarades allaient jusqu’à cacher des éclats de verre dans les chaussons des autres élèves pour les éliminer.

Après une brève carrière professionnelle de neuf mois en Autriche, où elle a notamment interprété le cygne blanc dans « Le Lac des cygnes », Luana a décidé de tout arrêter. Son nouvel objectif ? Devenir le prochain Steve Jobs. Elle a alors intégré le MIT (Massachusetts Institute of Technology) pour étudier l’informatique, inspirée par ses parents ingénieur et prof de maths.

Kalshi : l’idée à 11 milliards qui permet de tout parier

C’est sur les bancs du MIT que Luana rencontre Tarek Mansour, qui deviendra son cofondateur. L’idée de leur startup, Kalshi, naît lors de promenades nocturnes à New York alors qu’ils étaient stagiaires. Leur constat est simple : les décisions financières sont souvent basées sur des événements futurs (élections, météo, culture), mais il n’existait aucun moyen direct et légal de « trader » sur ces résultats.

Le chemin a été semé d’embûches. Plus de 40 cabinets d’avocats ont refusé de les aider, jugeant les fondateurs trop jeunes et le projet trop risqué face à la régulation fédérale américaine. Pourtant, Luana n’a rien lâché. En novembre 2020, Kalshi obtient enfin le précieux sésame de la CFTC (l’autorité de régulation des marchés à terme), devenant la première bourse réglementée dédiée aux contrats événementiels.

Une fortune bâtie sur la « vérité » du marché

Aujourd’hui, Kalshi permet de parier sur tout : du résultat des élections américaines aux fiançailles de célébrités, en passant par la météo. La plateforme a connu une croissance explosive, avec une augmentation de 1000 % du volume de trading en un an, dépassant le milliard de dollars par semaine.

Cette réussite a attiré des investisseurs majeurs comme Sequoia Capital et Charles Schwab, propulsant la valorisation de l’entreprise à 11 milliards de dollars. Avec environ 12 % des parts chacun, Luana Lopes Lara et son associé sont désormais à la tête d’une fortune estimée à 1,3 milliard de dollars. Une « revanche » éclatante pour celle qui a appris la persévérance à la dure, entre barre de danse et nuits blanches de codage.

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