Les attentes étaient grandes concernant une éventuelle réforme du brevet, dont les modalités devaient être modifiées pour la session 2025. Selon des informations de France Info, cette réforme ne verra pas le jour cette année. Les décrets nécessaires à sa mise en œuvre sont prêts, mais leur adoption doit passer par le Conseil supérieur de l’éducation, qui ne se réunira pas avant fin octobre. Ce délai rend impossible l’organisation des établissements scolaires pour appliquer les nouvelles mesures à temps.
La réforme du brevet des collèges, annoncée fin 2023, visait à renforcer l’importance de l’examen et à en faire une condition obligatoire pour le passage en seconde. Selon le projet initial, les épreuves de fin d’année auraient représenté 60 % de la note finale, contre 50 % actuellement, le contrôle continu passant à 40 %. Cette modification devait aussi inclure un changement dans le mode de calcul de la note de contrôle continu, en s’appuyant sur la moyenne des moyennes annuelles de toutes les disciplines enseignées en troisième, au lieu des huit composantes du socle commun. L’objectif de cette réforme était de valoriser le brevet et de le positionner comme un véritable palier d’évaluation avant l’entrée au lycée.
L’avenir de cette réforme dépend désormais du futur ministre de l’Éducation nationale. La ministre sortante, Nicole Belloubet, avait encore l’espoir de publier les décrets à temps pour la session 2025. Cependant, l’incertitude liée à la formation du nouveau gouvernement rend improbable leur mise en application pour l’année scolaire en cours. Les modifications prévues pourraient être reportées à une date ultérieure, voire être abandonnées, en fonction des orientations du prochain ministre.
Le choc des savoirs, programme initié par Gabriel Attal, incluait cette réforme du brevet comme une mesure phare visant à redynamiser l’enseignement au collège. Le report ou l’annulation de ces changements soulève des questions sur l’avenir des autres mesures prévues dans ce cadre.
Pour les élèves et les enseignants, l’absence de réforme cette année signifie que les modalités d’évaluation restent inchangées. Le brevet des collèges, dans sa version actuelle, continuera d’être basé sur un équilibre entre contrôle continu et épreuves finales. Les enseignants poursuivront donc leurs préparations et évaluations selon les méthodes traditionnelles, et les élèves n’auront pas à s’adapter à de nouvelles modalités d’examen.
La situation souligne l’impact des changements politiques sur les réformes éducatives. Le brevet des collèges, bien qu’il ne soit pas modifié cette année, demeure un sujet central dans les discussions sur l’enseignement au collège. Les prochaines décisions gouvernementales détermineront si cette réforme verra finalement le jour pour les sessions à venir, et si le brevet évoluera pour renforcer son rôle dans le parcours scolaire des élèves.
Cette année, les collégiens se concentreront donc sur l’examen tel qu’ils le connaissent, tandis que les discussions autour de son avenir restent en suspens. La réforme du brevet, annoncée comme une étape importante dans la valorisation de l’enseignement, attend désormais d’être revisitée par le prochain ministre de l’Éducation. En attendant, le diplôme national du brevet conservera sa forme actuelle, équilibrant contrôle continu et épreuves finales, sans changement pour les élèves de troisième de cette année.