Donald Trump, figure emblématique de la politique américaine, a confirmé lors d’une interview récente qu’il ne se représentera pas à l’élection présidentielle de 2028, si jamais il perd celle de novembre 2024. À 78 ans, le candidat républicain a déclaré lors de son passage à l’émission Full Measure qu’il ne voyait pas de raison de poursuivre la compétition politique au-delà de cette échéance. « Non, je ne m’y vois pas, je ne m’y vois pas », a-t-il affirmé, mettant fin à toutes spéculations sur une possible nouvelle candidature après 2024.
Une dernière campagne pour Trump ?
Cette annonce marque un tournant pour l’ancien président, qui a été au cœur de la scène politique américaine depuis sa première victoire en 2016. Donald Trump a exprimé son espoir de remporter l’élection de novembre, où il affronte la candidate démocrate Kamala Harris. Toutefois, il a fermement rejeté l’idée d’une nouvelle tentative en 2028 en cas d’échec cette année, précisant qu’il considère cette campagne comme sa « dernière bataille » politique.
Malgré cette affirmation, l’ancien président reste confiant quant à ses chances de succès dans cette course. Il a réitéré son optimisme lors de ses récents meetings, déclarant espérer un « succès dans les urnes » face à Kamala Harris. Néanmoins, cette déclaration est un aveu que l’énergie et l’ambition qui ont marqué sa carrière politique pourraient s’atténuer avec le temps.
Depuis le retrait inattendu du président Joe Biden, l’élection présidentielle de 2024 s’est resserrée, avec Donald Trump et Kamala Harris au coude-à-coude dans plusieurs États-clés. Ces États bascules, qui jouent un rôle crucial dans l’issue du scrutin, sont suivis de près par les observateurs politiques. Les sondages montrent que les deux candidats sont très proches en termes de soutien, rendant le résultat de cette élection encore plus incertain.
Cependant, Trump continue de refuser de s’engager à reconnaître sans condition le résultat de l’élection, rappelant ses allégations de fraude lors du scrutin de 2020. Cette position pourrait influencer la manière dont les électeurs perçoivent cette élection, et soulève des interrogations sur la gestion d’une éventuelle défaite de sa part.
Contrairement à ses précédentes campagnes, Donald Trump a adopté une approche plus sélective cette année. Il a notamment refusé de participer à plusieurs débats, notamment celui proposé par CNN le 23 octobre, estimant que « le vote a déjà commencé » dans certains États via le vote anticipé. Cette décision a suscité des réactions diverses, certains considérant cela comme un signe de confiance, tandis que d’autres y voient une stratégie visant à éviter les confrontations directes avec Kamala Harris.
Le retrait de Joe Biden a également modifié la dynamique de cette élection. Le président sortant, en difficulté dans les sondages, a pris la décision surprenante de ne pas se représenter, ouvrant la voie à Kamala Harris pour représenter le Parti démocrate. Cela a rendu l’élection de 2024 plus imprévisible que jamais, avec un duel très serré entre deux figures politiques aux visions radicalement opposées.
L’annonce de Donald Trump selon laquelle il ne se représentera pas en 2028 soulève des questions sur son héritage politique et son influence durable sur le Parti républicain. Bien que cette campagne soit probablement sa dernière, son impact sur la politique américaine restera significatif. Depuis son ascension en 2016, il a redéfini les contours du mouvement républicain, en attirant une base électorale fidèle et en changeant les priorités du parti.
Cependant, après plusieurs années de controverses et de procès, Donald Trump semble conscient des limites de son parcours politique. Il a déclaré que ces dernières années lui avaient permis de mieux comprendre en qui il pouvait avoir confiance, mais a également reconnu que « cela aurait été plus facile si je l’avais fait de manière continue », laissant entendre que les interruptions dans sa carrière politique ont compliqué sa gestion des alliances au sein du parti.
Si Donald Trump ne se représente pas en 2028, cela ouvrira une nouvelle ère pour le Parti républicain. D’autres figures montantes chercheront à combler le vide laissé par sa sortie. Parmi les potentiels successeurs figurent des personnalités telles que Ron DeSantis, gouverneur de Floride, ou encore Nikki Haley, ancienne ambassadrice des États-Unis à l’ONU, qui sont déjà pressentis pour jouer un rôle clé dans les futures élections.
L’absence de Trump pourrait également permettre une réinvention du parti, certains républicains souhaitant tourner la page sur les années Trump pour redorer l’image du mouvement, tandis que d’autres resteront attachés à ses idées populistes et à son style de leadership direct.