Le collège Stéphane Mallarmé, situé dans le 13e arrondissement de Marseille, a été le théâtre d’un événement alarmant. Le mardi 24 septembre 2024, 82 impacts de plomb ont été découverts sur la façade de l’établissement, provoquant un climat de tension et d’inquiétude parmi le personnel enseignant et les élèves. Cette situation a poussé les professeurs à exercer leur droit de retrait, en raison de la dangerosité des faits et du sentiment d’insécurité grandissant.
La nouvelle ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet, a réagi rapidement à cette situation en dénonçant ces « faits inadmissibles ». Elle a annoncé qu’elle allait s’entretenir avec le principal de l’établissement, les représentants des professeurs ainsi que les parents d’élèves pour évaluer la situation et envisager des mesures de sécurité renforcées autour du collège.
Un point de deal à proximité du collège
Selon les premiers éléments de l’enquête, rapportés par une source policière, les impacts de plomb ont commencé à être observés dès la fin du mois d’août 2024, et leur nombre n’a cessé d’augmenter. Le principal du collège a informé les autorités que des dealers de drogue avaient pris l’habitude de s’installer à proximité de l’établissement pour tenir un point de vente. Des chaises et fauteuils y avaient même été installés, témoignant de la présence régulière de ces individus devant le collège.
Cette situation a profondément affecté l’environnement scolaire, transformant un lieu censé être dédié à l’éducation et à la sécurité des élèves en une zone marquée par des actes de violence et d’intimidation.
Suite à la découverte de ces faits, la ministre Anne Genetet a immédiatement annulé un déplacement prévu en Seine-et-Marne afin de se concentrer sur cette affaire préoccupante. Dans un communiqué, elle a exprimé son soutien total à la communauté éducative, aux parents et aux élèves, tout en affirmant que :
Tout est mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ces faits inadmissibles
La ministre a également tenu à rappeler que :
Nul ne devrait avoir peur de se rendre à l’école
et que des mesures de sécurisation allaient être rapidement mises en place pour protéger les établissements scolaires de telles violences.
Un entretien d’urgence a été convoqué le jeudi 26 septembre 2024 entre la ministre, le principal de l’établissement, les enseignants et les représentants des parents d’élèves, afin de discuter des solutions à mettre en œuvre pour sécuriser le collège Stéphane Mallarmé.
Le collège Stéphane Mallarmé, situé dans la cité du Clos de la Rose, est régulièrement confronté à des situations de violence. Des impacts de plomb sur les vitres des salles de classe, des traces de violence visibles aux abords de l’établissement et même la présence de douilles sur la piste d’athlétisme, témoignent d’un environnement de plus en plus insécurisant pour les élèves et le personnel enseignant.
Les enseignants de l’établissement avaient déjà signalé à plusieurs reprises des problèmes de sécurité depuis novembre 2023. Malgré des mesures prises par l’académie après chaque signalement, ils estiment que la situation continue de se dégrader, et que les élèves sont « plus en sécurité à l’intérieur du collège qu’à l’extérieur ».
Face à cette situation préoccupante, la préfecture de police de Marseille a indiqué qu’aucun lien direct n’avait encore été établi entre les impacts de plomb et le trafic de drogue dans le quartier, bien que la présence d’un point de deal à proximité du collège ne soit pas contestée. Toutefois, des mesures supplémentaires de sécurité vont être prises pour garantir la protection des élèves et du personnel.
La préfecture a aussi affirmé que des discussions allaient avoir lieu avec l’équipe enseignante pour évoquer les mesures destinées à garantir la sécurité dans et autour de l’établissement, avec un renforcement de la vigilance et la mise en place de patrouilles supplémentaires dans le secteur.
L’impact de cette situation sur la communauté éducative est considérable. Les enseignants du collège Stéphane Mallarmé ont exprimé leur inquiétude face à la montée de la violence autour de l’établissement et à l’absence de solutions pérennes pour protéger les élèves. Certains enseignants craignent pour leur sécurité et celle des élèves, soulignant qu’ils sont « des fonctionnaires de l’Éducation nationale, pas du GIGN ».
Le personnel enseignant, soutenu par des représentants syndicaux, a demandé que des mesures d’urgence soient prises pour protéger l’établissement et garantir un environnement de travail sécurisé. Ils estiment que l’école doit être préservée des violences, et qu’il est impératif de réagir avant qu’un drame ne se produise.