Un assistant familial de 32 ans a été mis en examen pour des chefs d’accusation graves, dont « viol avec actes de torture et barbarie sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité » et « agressions sexuelles ». Cette affaire, qui secoue la Loire-Atlantique, a été révélée grâce à la diffusion de vidéos explicites sur le réseau Telegram.
C’est le 13 septembre que les enquêteurs de l’Office mineurs (OFMIN) ont été alertés par leurs homologues d’un pays frontalier après la diffusion de vidéos montrant une jeune enfant française victime d’actes sexuels. Ces vidéos, insoutenables, montraient une fillette de 4 ans souffrant d’un retard de développement. Un détail crucial a permis aux enquêteurs de commencer à remonter la piste du suspect : la présence d’un lit médicalisé dans les images.
Malgré le peu d’éléments à leur disposition, les enquêteurs se sont lancés dans une course contre la montre pour identifier la victime. Grâce à des réquisitions et des recoupements auprès de divers services médicaux et des caisses primaires d’assurance-maladie, ils ont réussi à localiser l’enfant. C’est finalement ce lit médicalisé, identifié précisément grâce à sa distribution, qui a permis de confirmer l’identité de la fillette et de retrouver l’homme responsable de ces actes.
Cet assistant familial avait obtenu un agrément de l’aide sociale à l’enfance (ASE) du département de la Loire-Atlantique en début d’année 2023, devenant ainsi famille d’accueil pour cette petite fille de 4 ans. Selon les premières informations, il avait demandé à accueillir des enfants âgés de 0 à 6 ans. Cependant, derrière cette apparence de dévouement à l’enfance, se cachait un prédateur sexuel au profil inquiétant.
Après avoir abusé de cette jeune enfant, il a diffusé des vidéos de ses actes sur des réseaux pédophiles. Les enquêteurs de l’OFMIN, sûrs de tenir le bon suspect, se sont lancés à sa recherche, mais l’homme avait déjà quitté la France pour se réfugier en Tunisie.
Rapidement localisé en Tunisie, l’homme est revenu en France où il a été interpellé à sa descente d’avion le 23 septembre. Placé en garde à vue dans les locaux du Service Interdépartemental de la Police Judiciaire (SIPJ) de Nantes, il a rapidement reconnu les faits. Il a avoué avoir abusé de la fillette, ainsi que d’avoir diffusé les vidéos à destination de réseaux pédophiles en France et à l’étranger. Ce trentenaire, qui ne possédait aucun antécédent judiciaire, a néanmoins montré un comportement qui laisse penser qu’il s’agissait d’un prédateur sexuel méthodique.
Ce suspect, aujourd’hui placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Nantes-Carquefou, est décrit comme quelqu’un de **proche du milieu