L’Iran confirme avoir lancé 180 missiles contre Israël

Le Proche-Orient fait à nouveau face à une flambée de violence. Le 1er octobre 2024, l’Iran a lancé environ 180 missiles balistiques en direction d’Israël, selon un communiqué de l’armée israélienne. Cette attaque, qui marque une escalade significative dans les tensions entre les deux pays, a été confirmée par les gardiens de la révolution islamique d’Iran. Les sirènes ont retenti dans plusieurs villes israéliennes, forçant la population à se réfugier dans des abris anti-aériens.

Le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a rapidement confirmé l’information sur les réseaux sociaux, indiquant que les systèmes de défense israéliens avaient détecté le lancement des missiles en provenance d’Iran. Vers 19h30, Tsahal a assuré que les habitants pouvaient sortir des abris, après que les premières vagues de missiles ont été interceptées.

Les services de secours israéliens, Magen David Adom, ont rapporté que deux personnes avaient été légèrement blessées à la suite des débris causés par les tirs de missiles. Le bilan humain reste limité, mais l’attaque marque une escalade inquiétante dans les affrontements régionaux.

Suite à cette attaque, l’armée israélienne a averti que des représailles auraient lieu au moment et à l’endroit de son choix. « Cette attaque aura des conséquences », a déclaré Daniel Hagari, contre-amiral et porte-parole de Tsahal. Israël a promis de réagir avec fermeté, tandis que les autorités américaines suivent de près l’évolution de la situation.

Le président américain Joe Biden a ordonné à l’armée américaine d’intervenir pour intercepter les missiles qui visaient Israël, comme l’a confirmé un haut responsable de la Maison Blanche. Washington a réitéré son soutien à son allié israélien, tout en prévenant que toute escalade supplémentaire entraînerait des conséquences graves pour Téhéran.

L’attaque iranienne intervient dans un contexte où Israël mène des opérations militaires contre le Hezbollah au Liban, une organisation soutenue par l’Iran. Le 30 septembre 2024, Israël a lancé des opérations terrestres dans le sud du Liban visant les infrastructures du Hezbollah, en représailles aux attaques du groupe paramilitaire contre le territoire israélien.

L’assassinat du leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le 27 septembre dernier, a également contribué à envenimer la situation. Téhéran avait promis des représailles, notamment après l’élimination du leader du Hamas, Ismaïl Haniyeh, par Israël. Cette attaque de missiles semble donc être une réponse directe aux actions d’Israël contre ses alliés régionaux.

Les systèmes de défense aérienne israéliens ont joué un rôle clé dans l’interception des missiles iraniens, bien que certains soient tombés sur des zones habitées. Le contre-amiral Hagari a déclaré que la défense israélienne était « entièrement prête », et que les forces aériennes patrouillaient dans les airs pour protéger le pays contre de nouvelles menaces.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a convoqué une réunion de sécurité d’urgence et a appelé à l’unité nationale face à cette crise. « Nous sommes en plein milieu d’une campagne contre l’axe du mal iranien », a-t-il déclaré dans un communiqué. Israël a également ordonné la fermeture de son espace aérien et renforcé ses dispositifs de sécurité.

Cette attaque de missiles pourrait déclencher une escalade militaire majeure entre Israël et l’Iran, avec des répercussions sur l’ensemble de la région du Moyen-Orient. Le Hamas, basé dans la bande de Gaza, a salué cette attaque comme une « vengeance » pour la mort de ses leaders. Cette situation pourrait également mettre en péril les relations entre l’Iran et d’autres puissances internationales, notamment les États-Unis, qui ont réaffirmé leur soutien inconditionnel à Israël.

En avril dernier, l’Iran avait déjà lancé des missiles et drones contre Israël, mais cette nouvelle attaque montre une intensification des hostilités. Avec cette confrontation, le risque de guerre totale entre les deux nations semble de plus en plus imminent.