Des dealers lancent une campagne de publicité au sein de l’Université

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Depuis peu, une situation préoccupante se développe à l’université de Grenoble, où des dealers de drogue ont entrepris une campagne de publicité inédite sur le campus. Des tracts papier détaillant les tarifs des substances illicites et les horaires de livraison sont distribués à certains étudiants. Cannabis, cocaïne, ecstasy… tous types de drogues semblent proposés aux jeunes adultes, créant une inquiétude croissante au sein de l’établissement universitaire.

Ces tracts vont jusqu’à fournir des informations pratiques, telles que les horaires d’ouverture des points de vente et les conditions de livraison. Les autorités universitaires, bien que choquées par cette initiative, mettent en œuvre des mesures pour répondre à ce phénomène.

Une résidence étudiante transformée en point de vente

Le principal point de deal se situe dans une résidence universitaire gérée par le Crous de Grenoble. Ce lieu, destiné à loger des étudiants, est devenu une base d’opération pour certains trafiquants qui profitent du manque de surveillance pour mener leurs activités. Bien que des gardes effectuent des rondes sur le campus, leur rôle est avant tout dissuasif, et ils ne sont pas formés ni équipés pour affronter ce type de menace.

Selon le syndicat étudiant UNI, cette situation souligne un réel manque de sécurité et de surveillance autour du campus. « Certains trafiquants présents sur Grenoble sont armés, ce qui constitue un véritable danger pour la sécurité des étudiants », indique le responsable du syndicat.

Les dealers semblent viser une extension de leur territoire au sein de l’université. En effet, l’université de Grenoble n’est pas la première cible de ces trafiquants. Il y a quelques mois, l’ICM (Institut de communication et des médias), situé à Échirolles, a également fait l’objet de cette activité illégale. Ce développement laisse penser que les trafiquants tentent de s’installer de manière plus systématique autour des lieux universitaires.

Le campus de Saint-Martin-d’Hères est désormais dans leur ligne de mire, et les autorités locales sont de plus en plus préoccupées par cette expansion du trafic de stupéfiants. La direction de l’université et celle du Crous ont rapidement pris connaissance de cette situation, mais, selon leurs déclarations, ils ignoraient jusqu’alors l’ampleur de cette activité.

Réactions des autorités universitaires et du Crous

La directrice générale du Crous de Grenoble, Bénédicte Corvaisier, a affirmé qu’elle n’était pas informée de l’existence de ce trafic au sein des résidences universitaires jusqu’à récemment. Elle déclare avoir immédiatement alerté la police nationale et les services du préfet de l’Isère, qui se sont engagés à renforcer la sécurité sur place avec des patrouilles supplémentaires et à ouvrir une enquête pour endiguer cette situation.

Parallèlement, la direction de l’université de Grenoble, soucieuse de préserver un cadre d’étude sain et sécurisé, a également annoncé que les équipes de sécurité du campus allaient intensifier leurs rondes et accroître leur vigilance dans les zones concernées.

Cette situation met en lumière la nécessité pour les établissements d’enseignement supérieur de renforcer leurs dispositifs de sécurité face à de nouvelles formes de délinquance. La proximité des résidences universitaires et des campus avec des zones urbaines rend parfois difficile le contrôle des activités externes, mais des efforts sont en cours pour maintenir un environnement sécurisé pour tous les étudiants.

Des mesures de sécurité renforcées, des patrouilles plus fréquentes et une coopération étroite entre les institutions universitaires, le Crous, et les forces de l’ordre seront essentielles pour limiter l’implantation de tels réseaux dans les milieux académiques.

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