Des détecteurs d’âge testés chez les buralistes

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Depuis quelques mois, les buralistes français sont de plus en plus nombreux à tester des détecteurs d’âge basés sur l’intelligence artificielle. Ces dispositifs, souvent installés sur le comptoir, permettent d’évaluer si un client est majeur ou non en scannant rapidement son visage. L’objectif est de garantir le respect des réglementations interdisant la vente de tabac et de jeux d’argent aux mineurs, tout en réduisant les tensions entre commerçants et clients.

Les buralistes, soumis à des contrôles stricts, encourent des amendes pouvant atteindre 750 euros en cas de vente illégale. Les détecteurs d’âge se présentent donc comme une solution innovante pour éviter les erreurs tout en fluidifiant l’expérience client.

Un fonctionnement simple mais efficace

Le dispositif fonctionne de manière très intuitive : une caméra scanne le visage du client et affiche un voyant lumineux. Si la lumière est verte, le client est estimé majeur ; si elle est rouge, il est considéré comme mineur. Cette technologie, qui utilise des algorithmes d’intelligence artificielle, ne stocke aucune image et n’a pas recours à la reconnaissance faciale. Elle évalue uniquement l’âge apparent de la personne.

Dans certains cas, la caméra peut se tromper, notamment avec des jeunes adultes à l’apparence juvénile. Toutefois, cette situation est généralement accueillie avec humour par les clients.

« C’est flatteur d’être pris pour plus jeune que son âge », plaisante un homme de 30 ans interrogé dans un tabac à Tours.

Ces caméras permettent également d’éviter des échanges houleux lors de la vérification d’âge.

« Demander une pièce d’identité est souvent source de conflits, certains clients le prennent très mal », explique Matthieu Meunier, président de la Fédération des buralistes d’Indre-et-Loire.

Avec ce dispositif, le buraliste peut s’appuyer sur le voyant rouge pour refuser une vente. Cela simplifie les interactions et réduit considérablement le stress des employés.

Une adoption progressive dans les commerces français

Le coût d’un détecteur d’âge varie généralement entre 400 et 1 000 euros, selon les modèles et les options. Pour de nombreux buralistes, cet investissement est perçu comme un choix judicieux pour améliorer la gestion quotidienne.

« Cela nous évite des situations tendues et nous aide à rester dans les clous légalement », confie Stéphane Henri, propriétaire d’un tabac-presse à Tours.

Les détecteurs d’âge répondent également à des changements dans les habitudes des consommateurs et à une sensibilisation croissante autour des risques liés au tabac et aux jeux d’argent pour les jeunes. Dans certains établissements, situés à proximité de lycées, ces outils dissuadent efficacement les mineurs de tenter leur chance.

Des critiques et des perspectives d’amélioration

Bien que globalement bien accueillis, ces dispositifs ne font pas l’unanimité. Certains clients se plaignent d’être identifiés à tort comme mineurs, tandis que d’autres soulèvent des questions sur la fiabilité des algorithmes, notamment en cas d’accessoires comme des casquettes ou des lunettes de soleil. Cependant, ces limitations techniques n’entament pas l’intérêt croissant pour cette technologie.

Le développement futur de ces systèmes pourrait intégrer des ajustements pour encore plus de précision. À terme, les buralistes espèrent que l’intelligence artificielle pourra également les accompagner dans d’autres aspects de leur activité, comme la gestion des stocks ou le suivi des ventes.

Avec l’introduction des détecteurs d’âge, les buralistes adoptent une innovation technologique qui transforme leur métier. Au-delà de leur rôle de commerçants, ils participent désormais activement à la protection des mineurs tout en simplifiant leurs interactions avec les clients. Cette solution pourrait bien s’étendre à d’autres secteurs, marquant ainsi une nouvelle étape dans l’intégration de l’intelligence artificielle dans le commerce de proximité.

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