1 000 militants d’ultradroite défilent à Paris malgré l’interdiction

Le Comité du 9 mai, groupuscule ultradroite néofasciste, a organisé ce samedi un défilé à Paris, malgré l’interdiction initiale de la préfecture de police. Le tribunal administratif a finalement suspendu l’arrêté préfectoral, permettant à environ 1 000 militants de battre le pavé entre Port-Royal et la rue des Chartreux.
Manifestation ultradroite paris 2025

Chaque année, ce cortège rend hommage à Sébastien Deyzieu, un militant d’extrême droite mort en 1994 après une chute lors d’une course poursuite avec la police. Samedi, les participants ont défilé derrière une banderole proclamant « Sébastien Deyzieu Présent », scandant des slogans comme « Europe jeunesse révolution », tout en arborant pour certains des symboles néonazis ou croix celtiques.

Malgré l’interdiction initiale en raison de potentiels troubles à l’ordre public, la justice a tranché en faveur du Comité du 9 mai. En parallèle, une contre-manifestation antifasciste a été interdite, car elle devait se tenir sur le même itinéraire. Seul un rassemblement statique place du Panthéon a été autorisé pour les opposants à l’extrême droite.

Le cortège était étroitement surveillé par les forces de l’ordre et un service d’ordre interne composé d’hommes masqués. Malgré la présence de contre-manifestants antifascistes et quelques tirs de mortiers, aucun incident majeur n’a été signalé.

Parmi les organisateurs, plusieurs anciens membres du GUD (Groupe union défense), dissous en 2024, ou du groupe Luminis, étaient présents. L’autrice de la déclaration de la manifestation est une figure connue des cercles identitaires parisiens.

Certains experts pointent une banalisation croissante des discours néofascistes dans l’espace public. La présence de militants étrangers venus d’Allemagne, d’Italie ou de Hongrie illustre une mobilisation transnationale de l’ultradroite.

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