Le Saint Graal du jeu de cartes à collectionner
Pour comprendre pourquoi un bout de carton peut valoir le prix d’un jet privé, il faut remonter à 1998. La carte « Pikachu Illustrator » n’a jamais été vendue dans le commerce. Elle a été distribuée exclusivement aux vainqueurs d’un concours de dessin organisé par le magazine japonais CoroCoro Comic. Il n’en existe que 39 exemplaires connus dans le monde.
Ce qui rend celle de Logan Paul absolument unique, c’est son état de conservation. Elle est la seule à avoir été certifiée « PSA Gem Mint 10 », c’est-à-dire un état de perfection absolue, sans la moindre égratignure ni défaut d’impression. Illustrée par Atsuko Nishida, la créatrice originale de Pikachu, elle représente la mascotte tenant un pinceau et une plume. C’est littéralement l’objet le plus rare de la licence.
Une plus-value astronomique en vue
L’histoire financière de cet objet est tout aussi folle que sa rareté. Logan Paul l’avait acquise en 2021 auprès d’un collectionneur émirati pour la somme de 5,275 millions de dollars (environ 4,8 millions d’euros), une transaction qui lui avait valu une entrée au Guinness World Records.
Aujourd’hui, la mise à prix s’envole. La plateforme Goldin Auctions, dirigée par le célèbre Ken Goldin, estime que le marteau pourrait tomber entre 7 et 12 millions de dollars. L’engouement est tel que Logan Paul a déjà touché une avance de 2,5 millions de dollars avant même le début des enchères.
« Le marché Pokémon est en plein essor. Il est plus florissant que jamais. Ken m’a fait une offre que je ne pouvais pas refuser. » — Logan Paul.
Si la vente atteint le haut de la fourchette, Pikachu pourrait détrôner le record actuel détenu par une carte de basket-ball signée par Michael Jordan et Kobe Bryant, vendue récemment pour 12,5 millions de dollars.
Du carton, de l’or et des diamants
Fidèle à son image exubérante, Logan Paul ne vend pas seulement une carte sous protection plastique. L’objet a été transformé en un accessoire de mode hors normes, porté par l’influenceur lors de son entrée sur le ring à WrestleMania 38. La carte est encapsulée dans un pendentif réalisé sur mesure par « Suny the Jeweler ».
Les détails de ce bijou donnent le vertige :
- Le boîtier contient environ 10 000 pierres précieuses, totalisant 35 carats de diamants naturels.
- Il est monté sur une chaîne cubaine en or massif 10 carats pesant près de 175 grammes.
- La chaîne elle-même est incrustée de 27,5 carats de diamants baguette.
- Le système d’attache prend la forme d’une Pokéball, elle aussi sertie de diamants.
Ce « packaging » de luxe transforme l’objet de collection en une pièce de joaillerie unique, symbolisant la fusion entre la pop culture et l’ultra-luxe.
Les cartes Pokémon, le nouvel or des millénials ?
Cette vente confirme une tendance lourde : les objets de notre enfance sont devenus une classe d’actifs financiers à part entière. Logan Paul, qui intervient régulièrement dans les médias américains sur le sujet, encourage sa communauté à diversifier ses investissements au-delà de la bourse ou de l’immobilier.
Que ce soit des fossiles de dinosaures, des souvenirs sportifs ou des cartes Pokémon, ces objets « tangibles » attirent désormais des investisseurs fortunés qui ont grandi avec ces licences. Alors que la franchise Pokémon s’apprête à fêter ses 30 ans en 2026, la nostalgie combinée au pouvoir d’achat des trentenaires crée une bulle spéculative sans précédent.
