En octobre 2023, une découverte choquante a secoué la ville de Penrose, dans le Colorado (États-Unis). Les forces de l’ordre ont retrouvé près de 200 corps en état de décomposition avancée dans une maison funéraire gérée par un couple, Jon et Carie Hallford. Ces derniers ont été accusés d’avoir abusé de la confiance des familles endeuillées pendant des années.
Une fraude funéraire dévoilée par une odeur suspecte
C’est après des plaintes répétées des voisins concernant une odeur nauséabonde que les autorités ont décidé d’intervenir. À leur arrivée dans les locaux de la maison funéraire “The Return to Nature”, la police a découvert 191 cadavres abandonnés, entassés sans aucune mesure sanitaire.
Les Hallford, qui se présentaient comme des spécialistes des inhumations “écologiques”, promettaient des enterrements respectueux de l’environnement. Cependant, aucune des promesses faites aux familles des défunts n’a été tenue.
Pendant près de quatre ans, le couple a profité de la confiance de familles en deuil pour leur soutirer de l’argent. En lieu et place des crémations promises, ils fournissaient parfois des urnes contenant un mélange de béton sec, simulant les cendres des défunts. Grâce à cette supercherie, ils auraient empoché 130 000 dollars.
De plus, les Hallford ont également fraudé l’administration américaine en percevant 800 000 dollars de fonds d’aide pendant la pandémie de Covid-19.
Cette affaire a provoqué un choc émotionnel immense pour les familles touchées. Michael Allen, procureur du 4ᵉ district judiciaire, a souligné la violation de confiance dont ont été victimes ces familles endeuillées :
“Les proches des victimes ne se remettront probablement jamais de cette trahison.”
Ces révélations mettent en lumière l’ampleur des dégâts émotionnels et financiers causés par cette fraude.
Les Hallford ont plaidé coupable à 191 chefs d’accusation pour maltraitance de cadavres. Le prononcé de leur peine est prévu pour avril 2025. Carie Hallford risque entre 15 et 20 ans de prison, tandis que Jon Hallford pourrait écoper de 20 ans de détention.
L’affaire soulève également des questions sur la régulation des pratiques funéraires et la nécessité de renforcer les contrôles dans ce secteur.