Ce que dit la carte officielle
Fin 2024, un fichier national a listé précisément l’emplacement des 3 268 radars fixes (hors mobiles et autonomes), avec leur type, leur date d’installation et leurs coordonnées GPS. C’est la base la plus complète publiée depuis des années. Elle montre aussi l’essor des radars tourelles et le recul des anciennes cabines « grises ». Cette base continue d’évoluer en 2025, au fil des remplacements et déploiements locaux.
Radars « leurres » : pourquoi ils existent
En ville, une partie des radars urbains (mini-tourelles) sont installés sous forme de boîtiers interchangeables. Un même radar actif peut « tourner » entre plusieurs emplacements, rendant impossible pour un conducteur de savoir si la cabine du jour flashe… ou non. Objectif : faire ralentir partout, pas seulement devant l’appareil en service.
« Un radar occupe alternativement cinq mini-tourelles »
Ce fonctionnement explique pourquoi vous voyez parfois beaucoup de boîtiers sur un périmètre réduit : certains sont vides (leurres), d’autres actifs selon la période. La formule est assumée comme outil de prévention dans les zones sensibles (écoles, hôpitaux, quartiers résidentiels).
Où sont les radars ? zoom par régions
La carte 2024 met en tête la Nouvelle-Aquitaine (411 radars), devant l’Île-de-France (359) et l’Occitanie (350). Ces écarts reflètent la taille du réseau routier, la densité de trafic et l’historique d’équipement local.
Autre lecture utile : rapporter l’équipement à la population. Des régions moins peuplées peuvent afficher un ratio radars/habitants élevé, parce qu’un parc plus modeste couvre un territoire vaste mais peu dense ; l’inverse se vérifie en Île-de-France.
Quel type de radar avez-vous sous les yeux ?
- Tourelles vitesse (ETT) : de plus en plus nombreuses sur le réseau secondaire (70–90 km/h) ; elles flashent sans éclairs visibles, jour et nuit.
- Radars discriminants (ETD) : différencient voitures et poids lourds pour adapter la vitesse de référence.
- Radars tronçons (ETVM) : calculent une vitesse moyenne entre deux portiques, moins nombreux mais toujours actifs.
- Feux rouges et passages à niveau : encore présents mais appelés à évoluer avec l’essor des radars urbains.
- Radars urbains (ETU) : mini-tourelles sur candélabres ; certains boîtiers sont des leurres, d’autres verbalisent, et l’appareil actif peut changer d’emplacement.
Et les voitures-radars ?
En parallèle de ces 3 268 fixes, des voitures-radars à conduite externalisée se déploient dans de nouveaux départements. Elles contrôlent en roulant, sur de larges plages horaires, et complètent la surveillance des axes très fréquentés. Des cartes de leurs trajets et contrôles existent au niveau national.
Ce que ça change pour vous, conducteur ou conductrice
La stratégie « mix » (actifs + leurres) vise à ancrer une vitesse apaisée dans les zones accidentogènes. Concrètement, prenez l’habitude de rouler à la bonne vitesse partout, pas seulement « au panneau ». Les tourelles détectent les excès de vitesse de manière plus homogène et certains dispositifs peuvent aussi contrôler d’autres comportements à risque selon les paramétrages locaux.
Bons réflexes pour éviter la mauvaise surprise
- Anticipez : en agglomération, 30/50 km/h ; hors agglomération, 70–90 km/h selon la signalisation ; 110/130 km/h sur voies rapides/autoroutes (sous conditions météo).
- Regardez loin : Cherchez les panneaux, l’environnement (écoles, hôpitaux), la densité urbaine ; ce sont des indices d’implantation.
- Restez concentré : téléphone en main, distance de sécurité, feu rouge… au-delà de la vitesse, d’autres infractions restent surveillées.
- Mettez à jour vos applis : beaucoup intègrent désormais la carte officielle des radars fixes et aident à garder une vitesse régulière.

 
															






