Une sanction attendue depuis novembre
Dès le mois de novembre, la DNCG avait placé l’OL sous rétrogradation à titre conservatoire. Le club était alors sous surveillance renforcée, avec un encadrement strict de la masse salariale et une interdiction de recrutement. Le principal motif : un déficit de plus de 175 millions d’euros.
Depuis cette première alerte, l’OL avait tenté de réagir. L’actionnaire principal Eagle Football a injecté près de 100 millions d’euros, et le club a réalisé plusieurs ventes de joueurs importants comme Caqueret, Cherki ou Lopes, pour un montant total de plus de 60 millions d’euros. La masse salariale a également été réduite, notamment avec la fin de contrat de Alexandre Lacazette.
Le refus de la DNCG
Malgré ces efforts, la DNCG estime que le passif financier reste trop élevé pour garantir un fonctionnement stable en Ligue 1. Les projections sur les rentrées futures, comme la vente de parts dans Crystal Palace ou l’introduction en Bourse d’Eagle Football, ont été jugées trop incertaines.
Le verdict est donc tombé : rétrogradation en Ligue 2. Une annonce qui a provoqué un véritable choc à Lyon. L’OL a immédiatement annoncé faire appel, jugeant la décision « incompréhensible » au vu des investissements récents.
Une saison 2025-2026 en suspens
Cette relégation pourrait bouleverser le projet sportif de l’OL. Le club risque de perdre plusieurs cadres, et la préparation de la saison prochaine reste totalement floue. La valeur de certains joueurs pourrait également chuter en l’absence de compétition de haut niveau.
Le mercato estival s’annonce tendu pour le club rhodanien. Certains joueurs comme Malick Fofana ou Benrahma sont très courtisés. Leur vente pourrait devenir une nécessité pour rééquilibrer les finances, au risque de fragiliser encore plus l’équipe.
Une direction sous pression
Le président américain de l’OL, John Textor, reste persuadé d’avoir répondu aux attentes de la DNCG. Mais pour beaucoup d’observateurs, la stratégie financière adoptée depuis un an a manqué de clarté et de préparation. La perte de confiance semble installée entre le club et les instances.
L’OL a sept jours pour présenter un dossier renforcé devant la commission d’appel. Le club devra apporter des preuves concrètes et immédiates de sa stabilité financière. En attendant, l’incertitude plane sur l’avenir du club dans le football professionnel français.