Darmanin sous haute protection depuis son départ de l’Élysée

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Depuis son départ du ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin continue de bénéficier d’un dispositif de sécurité conséquent, ce qui suscite de nombreuses interrogations. L’information, révélée par Le Canard Enchaîné, met en lumière un service de protection jugé exceptionnel pour un ancien ministre de l’Intérieur, surpassant même celui accordé à l’actuel Premier ministre.

Un dispositif de sécurité impressionnant

Actuellement, Darmanin est protégé par douze officiers et dispose de trois véhicules pour assurer sa sécurité. Selon des sources proches du dossier, ce service est largement supérieur à celui dont bénéficient ses prédécesseurs au ministère de l’Intérieur, qui se contentaient généralement d’un seul véhicule et de quatre gardes du corps. Cette protection renforcée serait directement liée aux fonctions sensibles exercées par Gérald Darmanin lors de son mandat à Beauvau.

Le dispositif de sécurité exceptionnel entourant Darmanin est justifié par une note de l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat). Selon cette note, les menaces pesant sur l’ancien ministre justifient un classement au niveau de protection « T2 », qui est le deuxième plus haut niveau de protection, après le niveau « T1 », réservé aux situations de guerre. Bien que l’Uclat admette ne pas avoir de preuves concrètes d’une menace directe contre Darmanin, l’exposition médiatique de l’ex-ministre ainsi que la sensibilité de son poste antérieur expliquent ce principe de précaution.

Le niveau de sécurité de Gérald Darmanin sera réévalué avant la fin de l’année pour déterminer s’il doit être maintenu à ce degré de protection. Cette évaluation tiendra compte des éventuelles menaces qui pourraient émerger ou disparaître avec le temps. Pour l’instant, l’ancien ministre semble se conformer à cette situation de sécurité renforcée, même si cela soulève des questions dans l’opinion publique.

Le dispositif entourant Darmanin contraste fortement avec celui de l’actuel Premier ministre, Michel Barnier, dont la sécurité est jugée moins importante. Cette différence de traitement entre les deux figures politiques a provoqué des remous, certains critiquant l’ampleur des mesures prises pour protéger un ancien ministre par rapport au chef du gouvernement en exercice.
Le Canard Enchaîné ne manque pas de souligner cette incohérence, en relevant que les prédécesseurs de Darmanin au ministère de l’Intérieur n’ont jamais bénéficié d’un tel dispositif après avoir quitté leurs fonctions.

Cette révélation tombe dans un contexte où le gouvernement a récemment présenté un projet de budget pour 2025 marqué par une forte réduction des dépenses publiques et une possible augmentation des impôts. Cette situation renforce les débats autour des dépenses liées à la sécurité d’anciens ministres, dans un cadre où l’État appelle à la rigueur financière.

Gérald Darmanin a occupé le poste de ministre de l’Intérieur entre juillet 2020 et septembre 2024. Durant son mandat, il a été au centre de nombreuses controverses, mais également de décisions importantes concernant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme. Sa forte présence médiatique et son implication dans des dossiers sensibles justifient en partie la nécessité d’une sécurité accrue après son départ de Beauvau. Depuis sa sortie du ministère, il est redevenu député du Nord, tout en restant une figure politique influente.

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