Des soins offerts à la prison de Seysses pour la Saint Valentin

Le 14 février, jour de la Saint-Valentin, plusieurs détenus de la maison d’arrêt de Toulouse-Seysses ont pu bénéficier de soins du visage et de massages, offerts par une école toulousaine. Cette initiative, bien qu’organisée à titre gratuit, a suscité une vive réaction de la part des syndicats de surveillants pénitentiaires.
prison seysses soins

Selon le syndicat FO Justice, cette action est perçue comme une injustice, alors que les conditions de travail des agents restent difficiles.

« Nos collègues doivent composer avec un manque de moyens criant, et pendant ce temps, on offre des massages à des criminels ! », dénonce Jérôme Combelles, secrétaire du syndicat FO pénitentiaire Seysses.

En plus des soins du visage, d’autres activités de loisirs sont proposées aux détenus. Récemment, la prison de Seysses a accueilli des cours de danse country et envisage des séances de yoga dans les semaines à venir. Pour les syndicats, ces initiatives vont trop loin et donnent une image trop complaisante de la réclusion.

« Il y a des violeurs, des kidnappeurs et des criminels dangereux dans cette prison. Quel message envoie-t-on aux victimes et à leurs familles ? », s’interroge un représentant du Syndicat des surveillants pénitentiaires (SPS).

La colère des surveillants pénitentiaires ne se limite pas aux soins de bien-être. Ils pointent du doigt un manque criant de considération pour leur propre condition de travail.

« Quatre agents en formation ont dû payer eux-mêmes leur repas début février, faute de budget », rappelle David, représentant local du SPS.

« Nos familles aussi aimeraient profiter d’activités gratuites, mais visiblement, la priorité est ailleurs. » Cette perception d’un « Club Med » pénitentiaire ne passe pas dans un contexte où la justice manque de moyens.

Face à la polémique, l’entourage du ministre de la Justice a tenu à préciser que ces activités ont été mises en place avant l’arrivée de Gérald Darmanin. « Un travail est en cours pour mettre fin à ces initiatives et remettre du bon sens en détention », a indiqué une source proche du ministère.

Le syndicat FO Justice exige quant à lui que ce type d’activité soit immédiatement suspendu. L’organisation syndicale redoute que de telles initiatives ne se généralisent et détournent les prisons de leur vocation première : l’exécution des peines et la sécurité de la société.

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