Soraya Sahli, plus connue sous le pseudonyme DS MakeUp sur les réseaux sociaux, a été condamnée à deux ans de prison pour homicide involontaire suite à la mort tragique de son bébé de deux mois en 2019. Cette affaire, qui a suscité un vif intérêt médiatique, a soulevé de nombreuses questions sur la responsabilité et la négligence parentale.
Le drame s’est déroulé en février 2019 dans une chambre d’hôtel près de Bruxelles, où Soraya Sahli logeait temporairement avec deux de ses enfants. Séparée de son conjoint, elle avait alors pris une longue douche, laissant ses enfants sans surveillance. À son retour, elle découvre sa fille de trois ans assise sur un coussin, posé sur la tête de son bébé de deux mois. La petite, victime d’asphyxie, a été transportée à l’hôpital, mais elle est décédée une semaine plus tard.
Initialement considérée comme un accident, l’enquête a pris un tournant inattendu lorsque l’autopsie du nourrisson a révélé deux fractures sur le crâne. Ces découvertes ont remis en question le récit de la mère. Les enquêteurs se sont également penchés sur l’affirmation de Soraya Sahli, qui prétendait avoir regardé un épisode de téléréalité sous la douche pendant que l’accident se produisait. Cette version des faits a soulevé de nombreux doutes quant à sa véracité.
L’affaire a été largement commentée sur les réseaux sociaux, alimentée par les rumeurs et les spéculations. Le blogueur controversé Nabil El Moudni, alias Nabilflix, a joué un rôle significatif dans la médiatisation de l’affaire, allant jusqu’à publier une vidéo exposant les rumeurs autour de Soraya Sahli. Cette exposition médiatique a suscité de nombreuses réactions et a contribué à la pression autour du procès.
Après cinq ans d’enquête et de délibérations, Soraya Sahli, âgée de 31 ans, a été condamnée à deux ans de prison ferme pour homicide involontaire, ainsi qu’à une amende de 8 000 euros avec sursis. Bien qu’elle ait été acquittée de l’accusation d’assassinat, la cour d’assises de Bruxelles a retenu un « manque d’attention manifeste » envers son enfant. Les juges ont souhaité éviter la « banalisation intolérable » de ce type de négligence, d’où la sévérité de la peine prononcée.
Tom Michel, l’avocat de Soraya Sahli, a souligné que cette condamnation pour négligence était un « soulagement » pour sa cliente, qui craignait plus que tout d’être accusée du meurtre de son propre enfant. Soraya Sahli a reconnu sa négligence dès le début, admettant avoir laissé ses enfants sans surveillance. Elle espérait ainsi éviter que la responsabilité de l’accident ne pèse sur son autre fille.
Cette affaire n’est pas la première incursion de Soraya Sahli dans le domaine judiciaire. Entre 2022 et 2023, elle avait été condamnée à quatre mois de prison avec sursis et à 3 500 euros d’intérêts pour tentative de chantage à l’encontre de Magali Berdah, fondatrice de l’agence Shauna Events. DS MakeUp avait tenté de faire chanter Magali Berdah en refusant de remettre aux autorités des informations cryptées.