D’où vient la rumeur et pourquoi elle dure
L’affaire démarre fin 2021 en France, puis migre vers les États-Unis via des comptes militants. La rumeur prétend faussement que la Première dame serait « née homme ». Elle est reprise avec insistance par Candace Owens (millions d’abonnés sur YouTube et X). Le sujet devient un contenu récurrent de son écosystème, générant vues, commentaires et emballements, au point d’internationaliser l’histoire.
Ce que l’on sait de la demande à Donald Trump
Selon des articles citant un dossier de 250 pages produit dans le cadre d’une plainte, Emmanuel Macron aurait demandé en février, lors d’un échange à Washington, l’aide de Donald Trump pour « calmer » Candace Owens. L’influenceuse a affirmé de son côté que Trump l’aurait appelée à ce propos. Rien n’indique que cela ait freiné ses publications. Point important : il s’agit d’éléments rapportés par la presse et par l’intéressée, pas d’une communication officielle détaillée par l’Élysée.
« Toutes ces allégations ont un fort retentissement sur mon entourage et moi-même. Je n’ai pas effectué un séjour à l’étranger sans que l’on m’en parle. » — Brigitte Macron, entendue en 2024 dans le cadre d’une procédure pour cyberharcèlement.
Le front judiciaire en France et aux États-Unis
Face à l’ampleur du phénomène, le couple a activé la voie juridique. Aux États-Unis, une mise en demeure a été adressée à Candace Owens fin 2024 par un avocat américain. En France, une plainte pour cyberharcèlement a conduit à l’ouverture d’une audience au tribunal correctionnel de Paris. Plusieurs personnes sont renvoyées pour des faits de diffusion et relais de contenus transphobes et diffamatoires. Objectif affiché : rappeler des limites légales dans l’espace numérique, sans entraver la liberté d’expression.
Pourquoi cela nous concerne tous
Au-delà du couple présidentiel, cette affaire dit quelque chose de l’Internet 2025 : la puissance des récits complotistes, la monétisation de l’attention, la porosité entre sphères politiques nationales et internationales. Elle pose aussi la question des plateformes, de leurs règles de modération et de la responsabilité des créateurs de contenus à grande audience.
Chronologie express
| Date | Fait marquant | Acteurs clés |
|---|---|---|
| Déc. 2021 | Naissance et diffusion d’une rumeur transphobe visant Brigitte Macron en France. | Contenus complotistes |
| 2024 (déc.) | Mise en demeure adressée à Candace Owens pour retrait de vidéos. | Avocat américain du couple |
| Fév. 2025 | Selon la presse, Emmanuel Macron aurait demandé l’aide de Donald Trump pour apaiser la situation. | Macron, Trump, Owens |
| Juil. 2025 | Plainte pour diffamation déposée aux États-Unis ; dossier de 250 pages évoqué. | Représentants légaux |
| Oct. 2025 | Audience pour cyberharcèlement à Paris ; plusieurs prévenus renvoyés. | Tribunal correctionnel de Paris |
Ce que disent les camps
— Élysée / entourage Macron : volonté de protéger la Première dame et de faire cesser des contenus jugés diffamatoires et transphobes.
— Candace Owens : reconnaît publiquement avoir été contactée à propos de ses vidéos. Continue à produire des contenus, invoquant la liberté d’expression.
— Plateformes : au cœur du jeu, entre signalements, modération et pressions politiques, dans un équilibre toujours délicat.
Ce que dit le droit (simplement)
La liberté d’expression n’autorise ni diffamation, ni injure publique, ni harcèlement en ligne. Les contenus moqueurs ou le débat politique restent possibles, mais les attaques fondées sur le genre, la diffusion de fausses informations nuisibles et les campagnes coordonnées peuvent relever de délits. C’est précisément ce que la justice est en train d’examiner.








