La chaîne américaine Fox News a annoncé ce mercredi matin que Donald Trump a remporté l’élection présidentielle de 2024, devenant ainsi le 47e président des États-Unis. Cette annonce survient alors que les résultats sont tombés pour plusieurs États clés, en particulier la Pennsylvanie et le Wisconsin, deux États décisifs pour atteindre la majorité des grands électeurs nécessaire à la victoire.
Une victoire marquée par le soutien des États pivots
La Pennsylvanie et le Wisconsin ont joué un rôle crucial dans cette élection. Après des heures de suspense, Fox News a projeté une victoire de Trump dans ces deux États, ce qui lui a permis d’atteindre le seuil de 270 grands électeurs, nombre indispensable pour sécuriser la présidence. Ce succès dans des États historiquement démocrates, surnommés le « mur bleu », a finalement permis à Trump de devancer la candidate démocrate Kamala Harris.
Outre les États du nord, Trump a également remporté la Géorgie et la Caroline du Nord, deux États du sud-est qui avaient basculé en faveur des démocrates en 2020. Cette reconquête de la Géorgie marque un tournant important et symbolique pour le Parti républicain, qui confirme ainsi sa capacité à mobiliser l’électorat dans ces régions disputées.
La composition du Congrès : une majorité républicaine
En plus de la présidence, les Républicains ont repris le contrôle du Sénat américain, consolidant leur position sur la scène politique nationale. Avec cette victoire au Sénat, Trump bénéficie d’une majorité pour appuyer ses réformes. Cette situation renforce considérablement sa position, lui permettant de gouverner sans blocages législatifs majeurs de la part des démocrates.
En parallèle, les Républicains ont également réalisé des gains significatifs à la Chambre des représentants. Bien que la Chambre soit traditionnellement plus volatile, les résultats actuels montrent un soutien accru pour le Parti républicain. Cette majorité républicaine au Congrès pourrait donc offrir à Trump un soutien institutionnel inédit, lui permettant de mettre en place son programme de manière plus fluide que lors de son premier mandat.
Un duel serré pour les États encore indécis
La campagne de Kamala Harris espérait encore un revirement de situation en se concentrant sur quelques États clés, notamment le Michigan, le Nevada, et l’Arizona. Cependant, ces États indécis n’ont pas réussi à faire basculer suffisamment de grands électeurs en faveur de Harris pour lui permettre de remonter son retard face à Trump. La directrice de campagne de Harris, Jen O’Malley Dillon, a souligné que le Wisconsin, la Pennsylvanie et le Michigan étaient les points d’ancrage des démocrates, mais Trump a réussi à conquérir deux de ces trois États décisifs.
Le fameux « mur bleu » que les démocrates espéraient consolider s’est avéré fragile. En remportant des États historiquement démocrates dans le nord et en consolidant son soutien dans le sud, Trump a ainsi redéfini la carte électorale américaine, déstabilisant la stratégie démocrate fondée sur ces bastions.
La réaction internationale à la victoire de Trump
La victoire de Trump a suscité des réactions enthousiastes chez plusieurs leaders populistes et nationalistes à travers le monde. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a félicité Trump, le qualifiant de « défenseur des valeurs conservatrices » et exprimant son soutien sur les réseaux sociaux. Les dirigeants de l’extrême droite en Europe ont également célébré cette victoire, voyant en Trump un symbole du nationalisme et de la résistance face à l’establishment international.
À l’inverse, plusieurs alliés européens, dont l’Allemagne et la France, ont exprimé une certaine réserve face à ce nouveau mandat de Trump. La présidence précédente de Trump avait engendré des tensions au sein de l’OTAN et des désaccords sur des questions économiques et climatiques. Sa réélection soulève donc des interrogations sur les relations internationales, notamment en ce qui concerne l’alliance transatlantique et la stabilité de la coopération militaire.
Les défis à venir pour le nouveau mandat de Trump
Les analystes s’attendent à ce que Trump adopte une ligne dure sur plusieurs questions internationales, notamment la guerre en Ukraine, où il a promis de « résoudre le conflit en 24 heures ». Sa stratégie pourrait inclure une pression intense sur l’Europe pour augmenter son soutien financier, tout en appelant à une négociation avec la Russie pour mettre fin aux hostilités. En Asie, les tensions avec la Chine resteront une priorité, avec un possible renforcement des sanctions économiques et des alliances stratégiques pour contenir l’influence chinoise.
Sur le plan national, Trump a également promis de réformer l’économie américaine en se concentrant sur une réduction de la dette et en allégeant les charges fiscales pour les entreprises. Il prévoit de stimuler l’industrie manufacturière aux États-Unis pour limiter la dépendance aux importations et renforcer l’emploi dans les régions industrielles. Cette politique économique protectionniste, surnommée « America First », vise à renforcer la résilience de l’économie américaine, même si elle pourrait entraîner des frictions avec ses partenaires commerciaux.
Trump envisage également un programme de déréglementation visant à libérer le potentiel des entreprises américaines. Cela inclut des réformes dans le secteur de l’énergie, avec une approche favorable aux énergies fossiles, en opposition aux mesures climatiques adoptées sous la présidence de Biden. Cette orientation vise à assurer l’indépendance énergétique des États-Unis, mais elle pourrait déclencher de vives critiques de la part des défenseurs de l’environnement et des organisations internationales.
Dans le camp de Kamala Harris, la déception est palpable. Après avoir annoncé qu’elle ne prendrait pas la parole dans l’immédiat, plusieurs soutiens démocrates ont quitté les rassemblements organisés pour suivre les résultats. Harris comptait sur un regain de popularité dans les derniers jours de campagne, mais la remobilisation des électeurs républicains dans les États pivots a finalement scellé sa défaite.