Le lundi 15 juillet 2024, vers 21h45, un militaire de l’opération Sentinelle a été grièvement blessé à l’arme blanche à la gare de l’Est, à Paris. La victime, touchée entre les omoplates, a été rapidement prise en charge par les secours et transportée en urgence absolue à l’hôpital d’Instruction des Armées Percy à Clamart. Heureusement, son pronostic vital n’est pas engagé.
L’auteur de l’agression
L’agresseur, Christian Ingondo, âgé de 40 ans, a été interpellé à proximité de la gare. Né à Kinshasa (Congo) et naturalisé français en 2006, il est déjà bien connu des services de police et de justice. En janvier 2018, il avait été impliqué dans le meurtre d’un jeune homme poignardé à la station RER Châtelet-Les-Halles. Cependant, il avait été déclaré irresponsable en raison de son état de santé mentale, souffrant de troubles psychiatriques.
Lors de son interpellation, Christian I. a déclaré avoir agi parce que « des militaires tuent des gens dans son pays, le Congo ». Au moment de l’attaque, il aurait crié « Dieu est grand » en français, mais la piste terroriste n’est pas privilégiée à ce stade.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a confirmé sur le réseau social X (anciennement Twitter) que le pronostic vital du militaire n’était pas engagé et que l’agresseur avait été arrêté. Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a également exprimé ses pensées pour le militaire blessé.
Une enquête a été ouverte pour tentative de meurtre et confiée au 2e District de police judiciaire (DPJ). Les vidéos de surveillance montrent que l’agresseur a suivi les militaires avant de passer à l’acte, soulignant la préméditation de l’attaque.
Cette agression met en lumière la vulnérabilité des militaires de l’opération Sentinelle, déployés pour protéger des lieux sensibles en France depuis les attentats de 2015. L’opération Sentinelle, qui mobilise environ 7 000 militaires, vise à renforcer la sécurité intérieure face à la menace terroriste.
Les troubles psychiatriques de l’agresseur soulèvent également des questions sur le suivi des personnes présentant des risques pour la sécurité publique. Le fait que Christian I. ait déjà été impliqué dans une affaire criminelle grave et déclaré irresponsable pénalement pose des défis aux autorités quant à la gestion de ces individus.
Mesures de sécurité renforcées
Suite à cet incident, des mesures de sécurité pourraient être renforcées autour des militaires en patrouille, avec une vigilance accrue concernant les personnes susceptibles de représenter une menace. Les autorités devront également examiner les protocoles de suivi des individus ayant des antécédents psychiatriques violents pour prévenir de telles agressions à l’avenir.
🔔 Attaque au couteau hier soir à Gare de l’Est à Paris.
— 75 Secondes 🗞️ (@75secondes) July 16, 2024
Le suspect est un certain Christian Ingondo, né à Kinshasa, qui a déjà tué en 2018 à Châtelet le jeune de 22 ans Andy Brigitte.
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