Fraude de 500 M$ : BNP Paribas et BlackRock piégés

Un schéma présumé de fraude d’environ 500 millions de dollars secoue la dette privée. Selon la presse économique, des prêteurs dont BNP Paribas et une filiale de BlackRock seraient exposés après des financements accordés à Broadband Telecom. On vous explique simplement ce qu’il s’est passé, pourquoi ça arrive et ce que ça change.
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Ce qu’on sait à ce stade

  • Montant en jeu : environ 500 M$ prêtés dans le cadre de financements adossés à des actifs (asset-based lending).
  • Entrepreneur au cœur du dossier : Bankim Brahmbhatt, propriétaire de Broadband Telecom, introuvable selon plusieurs médias.
  • Procédure : des prêteurs ont déposé plainte devant la Court suprême de l’État de New York à l’été 2025.

« Des clients fictifs, des créances inventées et des échanges trompeurs auraient servi de collatéraux. Résultat : des centaines de millions se volatilisent et les prêteurs cherchent à récupérer les fonds. »

Comment la fraude aurait fonctionné

Comprendre l’asset-based lending en 30 secondes

Dans l’asset-based lending, une entreprise emprunte en mettant en garantie ce qu’elle possède déjà : créances clients, stocks, équipements. Si ces actifs sont réels et bien valorisés, le montage est plutôt sécurisé. Si les actifs sont falsifiés (fausses factures, comptes clients bidon), le château de cartes s’effondre.

Le mode opératoire présumé

  • Créances « fantômes » utilisées comme collatéraux.
  • Communication trompeuse (e-mails, documents) pour rassurer prêteurs et intermédiaires.
  • Contrôles contournés si la vérification des pièces n’est pas assez profonde ou trop externalisée.

Quand la fraude est détectée, il est souvent trop tard : les fonds ont circulé, les garanties s’avèrent inexistantes et les prêteurs lancent des actions en justice pour geler des actifs et tracer l’argent.

Qui est exposé et à quoi ?

Selon les informations publiées, BNP Paribas et une entité de BlackRock font partie des prêteurs touchés. Le risque est multiple :

  • Perte financière potentielle sur la partie non récupérable.
  • Coûts juridiques et opérationnels pour la récupération d’actifs.
  • Risque de réputation sur la qualité des due diligences et des contrôles.

Pourquoi ça arrive (même en 2025)

La dette privée a explosé ces dernières années : plus rapide que la banque traditionnelle, plus souple que le marché obligataire, mais parfois moins transparente. En face, certaines entreprises deviennent très créatives pour « optimiser » leurs financements. Quand la vélocité commerciale dépasse la rigueur des audits, l’écart s’ouvre pour les fraudeurs.

Angles morts fréquents

  • Vérification des créances (factures, confirmations directes avec les « clients »).
  • Surveillance continue des encours (pas seulement à l’entrée, mais pendant toute la vie du prêt).
  • Concentration sur un sponsor ou une chaîne de facturation opaque.

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