Gares, bus, frontières : 4 000 agents déployés contre l’immigration illégale

Une vaste opération nationale de contrôle a été lancée les 18 et 19 juin dans toute la France. 4 000 membres des forces de l’ordre ont été mobilisés pour effectuer des contrôles dans les gares, les trains, les bus et aux frontières. Cette initiative du ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, s’inscrit dans une stratégie de lutte renforcée contre l’immigration irrégulière.
Opération immigration transports

Une mobilisaton exceptionnelle dans les transports

Durant ces quarante-huit heures, les contrôles ont été intensifiés dans tout le pays. Les cibles prioritaires : les trains régionaux et internationaux ainsi que les bus longue distance. L’objectif affiché est clair : détecter et interpeller les personnes en situation irrégulière sur le territoire français.

Selon une note ministérielle adressée aux préfets, le réseau ferroviaire serait un vecteur essentiel de transit pour les clandestins. Les trains à destination des pays frontaliers comme l’Allemagne, l’Espagne ou l’Italie sont donc contrôlés avec une attention particulière.

Bruno Retailleau affirme que 47 000 interpellations ont déjà été réalisées depuis le début de l’année. Une précédente opération similaire, menée en mai, avait conduit à plus de 750 arrestations. Le ministre se félicite d’une hausse de 28 % des interpellations d’étrangers en situation irrégulière.

Une opération critiquée par de nombreuses voix

Si le gouvernement met en avant une politique de fermeté assumée, les critiques n’ont pas tardé. Plusieurs syndicats et associations de défense des droits humains dénoncent une méthode brutale, jugée stigmatisante et discriminatoire.

L’association Utopia 56 parle de « campagne de discrimination raciale », tandis que le MRAP dénonce une politique ciblant les personnes les plus vulnérables. Ces organisations pointent un usage abusif des forces de l’ordre à des fins politiques.

Pour la CGT, Solidaires et la FSU, ces opérations ressemblent à des rafles modernes, visant des travailleurs précaires en transit vers leur lieu de travail. Ils alertent sur le stress accru pour les personnes concernées et un climat de peur entretenu dans les gares.

Une stratégie assumée par le gouvernement

Bruno Retailleau assume pleinement la ligne dure qu’il défend depuis son arrivée à l’intérieur. Il annonce déjà une nouvelle loi sur l’immigration en 2025, moins d’un an après la loi Darmanin. Le ministre répète que les clandestins ne sont pas les bienvenus en France.

Cette opération intervient dans un contexte politique sensible. Le Premier ministre, François Bayrou, multiplie aussi les prises de position sur la nécessité de maîtriser l’immigration et souhaite relancer le débat sur le droit du sol.

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