Le procès de Dahbia Benkired aura lieu en octobre 2025

Le procès de Dahbia Benkired, accusée du meurtre de la jeune Lola, âgée de 12 ans, aura lieu du 20 au 24 octobre 2025 devant la cour d’assises de Paris. L’information a été confirmée récemment par une source proche du dossier. Le drame, survenu en octobre 2022 dans le 19e arrondissement de la capitale, avait profondément choqué la population.
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Le vendredi 14 octobre 2022, Lola, collégienne, ne rentre pas chez elle après les cours. Son absence inquiète ses parents, notamment son père, gardien d’immeuble. En visionnant les caméras de surveillance, ce dernier découvre des images de sa fille entrant dans le hall avec une femme inconnue. Quelques heures plus tard, cette femme quitte l’immeuble en tirant une valise en plastique.

Le corps sans vie de Lola sera retrouvé dans cette caisse, placée dans la cour intérieure du bâtiment. Les premières constatations révèlent des violences extrêmes subies par l’adolescente. Rapidement, Dahbia Benkired, née en 1998, est interpellée par la brigade criminelle.

Selon l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction, Dahbia Benkired sera jugée pour meurtre sur mineure de moins de 15 ans précédé ou accompagné de viol, de torture ou d’actes de barbarie, mais aussi pour viol avec actes de barbarie sur mineur. Ces chefs d’accusation font partie des plus graves en droit pénal français.

Lors de sa garde à vue, l’accusée avait livré un récit glaçant des faits, déclarant avoir forcé Lola à se doucher avant de lui infliger des agressions sexuelles, puis des violences ayant entraîné la mort. Elle aurait ensuite tenté de dissimuler le corps dans la malle.

Ce qui a également choqué l’opinion, c’est que Dahbia Benkired se trouvait en France alors qu’elle faisait l’objet, depuis deux mois, d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Entrée légalement en 2016 avec un visa étudiant, elle était depuis en situation irrégulière. L’absence d’exécution de cette mesure a relancé les débats politiques sur la politique migratoire et le fonctionnement des services de l’État.

Des responsables politiques, notamment à droite et à l’extrême droite, ont vivement réagi. En retour, des voix se sont élevées contre ce qu’elles ont perçu comme une récupération politique d’un drame familial.

La famille de Lola, originaire du Pas-de-Calais, a vécu un véritable calvaire. Son père, très impliqué dans la recherche de sa fille ce jour-là, est décédé peu après les faits. En octobre 2023, la douleur restait vive. « Elle n’a pas juste tué un enfant, elle a anéanti une famille entière », avait-il confié avant son décès.

L’inhumation de la jeune fille a eu lieu à Lillers, en présence de centaines de personnes venues lui rendre hommage. Une marche blanche a été organisée, rassemblant élèves, parents et anonymes, profondément marqués par cette tragédie.

L’avocate de la famille, Me Clotilde Lepetit, avait salué le travail mené durant l’instruction. Pour elle, ce procès représente une étape essentielle afin que « la justice reconnaisse pleinement l’horreur des faits ». La mère de Lola espère des débats à la hauteur de l’atrocité du crime commis.

Le procès prévu en octobre 2025 devrait être suivi de près. Plusieurs associations de protection de l’enfance, ainsi que des collectifs citoyens, ont annoncé leur intention de se mobiliser à cette occasion. Le déroulement de ces audiences sera observé attentivement, tant pour le fond judiciaire que pour ses répercussions humaines et sociétales.

La cour d’assises de Paris devra trancher sur des faits d’une gravité extrême, en présence d’une famille qui, malgré la douleur, espère faire entendre la voix de Lola à travers cette procédure judiciaire. Le verdict sera attendu comme une forme de réparation, même si aucune peine ne pourra effacer l’horreur du 14 octobre 2022.

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