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Le salaire des jeunes diplômés en hausse de 1,2% en 2024

Le salaire annuel brut médian des jeunes diplômés, ayant moins de deux ans d’expérience, a augmenté de 1,2 % en 2024, reflétant une adaptation des entreprises au contexte économique et aux tensions sur le marché de l’emploi. Les jeunes titulaires de diplômes de niveau Bac +5, qu’ils proviennent d’écoles de commerce, d’ingénieurs ou de Masters universitaires, bénéficient désormais d’un salaire médian de 42 500 euros.

Cette augmentation témoigne d’un effort des employeurs pour rester attractifs face aux attentes croissantes de la Génération Z, qui privilégie des rémunérations compétitives et un cadre de travail flexible et valorisant.

Des disparités qui s’estompent entre établissements

Les diplômés des établissements prestigieux continuent d’afficher des salaires légèrement supérieurs à ceux issus d’écoles de rangs inférieurs. Cependant, les écarts tendent à se réduire, notamment grâce à une reconnaissance accrue des compétences acquises dans des formations de second ou troisième rang.

Les diplômés universitaires, longtemps désavantagés par rapport aux grandes écoles, voient également une hausse significative de leurs salaires. Cette tendance s’explique par une valorisation croissante de leurs compétences spécialisées, en particulier dans des domaines comme la finance, la data ou l’ingénierie logicielle.

Des grilles de rémunération ajustées au compte-gouttes

Environ 72 % des entreprises disposent de grilles salariales spécifiques pour les stagiaires, contre seulement 59 % pour les jeunes diplômés et 53 % pour les alternants. Ces chiffres soulignent un déséquilibre dans la structuration des salaires pour les jeunes actifs, bien que ces grilles soient mises à jour périodiquement, généralement une fois par an.

Si les mises à jour des grilles salariales étaient auparavant influencées par l’inflation, la hausse des prix plus modérée en 2024 a conduit à un ralentissement des ajustements. Malgré cela, la nécessité de rester compétitif sur le marché pousse les employeurs à maintenir des augmentations régulières, bien que plus mesurées.

La rémunération, critère clé pour la Génération Z

Pour la Génération Z, qui arrive massivement sur le marché de l’emploi, la rémunération demeure le principal critère d’attractivité. Face à une pénurie de jeunes talents, les entreprises doivent non seulement offrir des salaires attractifs mais aussi se démarquer par des environnements de travail inclusifs et flexibles.

En complément du salaire, les employeurs cherchent à séduire cette génération en proposant :

  • Des politiques de flexibilité, incluant le télétravail et des horaires adaptés.
  • Un environnement respectueux, axé sur la santé mentale et le bien-être.
  • Une culture d’entreprise inclusive, favorisant la diversité et l’épanouissement personnel.

Ces éléments sont devenus essentiels pour fidéliser des jeunes talents souvent plus versatiles et enclins à changer d’emploi si leurs attentes ne sont pas satisfaites.

Les secteurs qui recrutent et rémunèrent le mieux

Les secteurs technologiques et financiers continuent d’attirer les jeunes diplômés grâce à des salaires plus compétitifs et des opportunités de carrière rapide. Les métiers liés à la data science, à la cybersécurité ou encore à la finance quantitative se distinguent particulièrement.

Avec les enjeux environnementaux au cœur des préoccupations, les métiers liés à la transition écologique gagnent en popularité. Les entreprises du secteur offrent des rémunérations de plus en plus attractives pour répondre à la demande croissante de compétences spécialisées.


Méthodologie et perspectives

Cette étude, réalisée par WTW entre avril et mai 2024, repose sur un échantillon de 12 300 jeunes diplômés issus de 82 entreprises en France. Elle couvre une large gamme de niveaux de diplôme, du Bac +2 au Bac +5, et offre un aperçu des tendances salariales actuelles.

Malgré des augmentations modestes, la hausse de 1,2 % des salaires des jeunes diplômés montre que le marché s’ajuste progressivement pour répondre aux attentes des nouvelles générations. Si les écarts entre établissements demeurent, la valorisation des compétences, quelle que soit leur origine, s’intensifie, ouvrant des opportunités plus équitables pour l’ensemble des jeunes actifs.