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Les conditions de détention de Poupette Kenza

Depuis juillet 2024, Kenza Benchrif, plus connue sous le nom de Poupette Kenza, est incarcérée à la maison d’arrêt de Rouen. Cette influenceuse suivie par des millions de personnes se trouve aujourd’hui en détention provisoire dans le cadre d’une affaire de tentative d’extorsion en bande organisée. Enceinte de son troisième enfant, elle vit une situation complexe, craignant d’accoucher derrière les barreaux.

Quelles sont les conditions de détention de Poupette Kenza ?

Incarcérée dans le quartier des femmes de la maison d’arrêt, Kenza Benchrif bénéficie de conditions particulières en raison de son état de grossesse. Contrairement à la plupart des détenues qui partagent des cellules de 9m² à deux ou trois, Kenza est détenue dans une des deux cellules individuelles réservées aux femmes enceintes et aux jeunes mamans, un espace baptisé “la nurserie”.

Dans cette cellule, elle dispose d’un lit pour bébé et d’une table à langer, lui permettant de préparer l’arrivée de son enfant. Même si la cuisine et la salle de bain sont partagées avec l’autre cellule, les conditions sont jugées relativement bonnes pour les détenues en situation similaire. Selon les informations recueillies, la deuxième cellule de ce quartier n’est pas occupée actuellement.

Les femmes enceintes en détention à Rouen ont droit à deux sorties par jour, mais elles sont organisées de manière à éviter tout contact avec les autres détenues, afin de prévenir d’éventuels débordements.

Une situation judiciaire en suspens

La situation judiciaire de Kenza Benchrif est toujours en cours. Inculpée pour association de malfaiteurs et tentative d’extorsion, elle attend que la justice se prononce sur son cas. Cette affaire fait suite à la plainte déposée en février 2024 par un couple qui a été victime de surveillances et de menaces dans le cadre d’une demande de rançon de 200 000 euros.

En dépit de sa détention prolongée, Kenza Benchrif espère une mise sous bracelet électronique avant son accouchement, une requête que ses avocats ont déposée. Cependant, le dossier avance lentement, et la récente mise en détention de son mari, Allan Lierhmann, à la fin septembre pourrait influencer les prochaines décisions judiciaires.

Des conditions d’accouchement encadrées

Même si Kenza Benchrif reste en détention jusqu’à la fin de sa grossesse, il est peu probable qu’elle accouche en prison. En effet, selon les règles en vigueur dans le système carcéral français, les femmes enceintes détenues sont transférées à l’hôpital pour leur accouchement. Le transfert est assuré par les pompiers, accompagnés de deux surveillants pénitentiaires, qui assurent une surveillance continue pendant toute la durée du séjour à l’hôpital.

Après l’accouchement, les femmes sont généralement ramenées à la nurserie de la maison d’arrêt, où elles peuvent continuer à s’occuper de leur bébé. L’administration pénitentiaire assure que les besoins des mères et des nourrissons sont pris en charge : couches, vêtements, produits de soins, etc. De plus, des visites hebdomadaires sont organisées par la Protection Maternelle et Infantile (PMI) pour surveiller l’état de santé des bébés.

Au-delà des soins médicaux, des bénévoles peuvent intervenir pour aider les mères incarcérées. Par exemple, ils peuvent se charger de déposer les bébés à la crèche et les ramener en fin de journée, permettant ainsi aux mères de continuer à voir leurs enfants tout en étant en détention.

Conformément à la loi française, les bébés peuvent rester avec leur mère en prison jusqu’à l’âge de 18 mois. Après cette période, des dispositions doivent être prises pour que les enfants puissent vivre dans un environnement extérieur plus adapté.