La mise en berne des drapeaux symbolise le deuil collectif et, dans ce cas, un hommage à une figure spirituelle majeure, même dans un pays laïque comme la France.
Emmanuel Macron et la délégation française présents à Rome
Emmanuel Macron a modifié son agenda pour pouvoir assister à la cérémonie prévue à 10h, place Saint-Pierre au Vatican. Il sera accompagné de plusieurs ministres, dont Jean-Noël Barrot (Affaires étrangères) et Bruno Retailleau (Intérieur).
François Bayrou, Premier ministre, a de son côté annoncé qu’il ne participerait pas à la cérémonie.
Une mobilisation mondiale pour un pape universel
Les obsèques du pape François réuniront de nombreuses figures internationales. Parmi celles déjà confirmées :
- Donald Trump (États-Unis)
- Volodymyr Zelensky (Ukraine)
- Felipe VI et Letizia (Espagne)
- Javier Milei (Argentine)
- Keir Starmer (Royaume-Uni)
- Ursula von der Leyen (Commission européenne)
Ce rassemblement montre à quel point le pape François a marqué bien au-delà de l’Église.
Un hommage parfois contesté dans l’espace public
À Toulouse, la décision du maire de mettre les drapeaux en berne sur le Capitole a fait débat. Certains élus ont rappelé les principes de laïcité, considérant que ce geste pouvait être perçu comme un signe religieux.
D’autres, comme François Briançon, estiment que c’est un geste de respect envers les croyants et un symbole de solidarité dans un moment important pour une partie de la population.
Partout en France, des messes et veillées sont organisées. À Paris, la messe aura lieu vendredi soir à Notre-Dame, présidée par l’archevêque Laurent Ulrich. Une veillée se tiendra ensuite jusqu’à 22h.
Des initiatives similaires sont prévues à Lourdes, Lyon, Marseille et Strasbourg. Les cloches sonneront samedi matin avant les funérailles, et les églises ouvriront leurs portes aux fidèles.
Même dans un pays où la religion est souvent discrète, le décès du pape François a provoqué une émotion réelle. Il était perçu comme un homme humble, engagé pour les pauvres et pour la paix.
Le geste des drapeaux en berne illustre à quel point certains symboles peuvent réunir, au-delà des convictions religieuses.
Une tradition déjà appliquée par le passé
En 2005, lors de la mort de Jean-Paul II, Jacques Chirac avait également ordonné la mise en berne des drapeaux. La question avait déjà suscité un débat similaire, autour de la place de la religion dans l’espace public.
Cette fois encore, le geste semble mieux compris : il est perçu comme un hommage à un homme de paix, plutôt qu’à un leader religieux au sens strict.
Le pape François avait souhaité, dans son testament, une inhumation simple et discrète à la basilique Sainte-Marie-Majeure. Il avait également demandé que son cercueil soit en bois, sans ornement, et exposé aux fidèles dans la basilique Saint-Pierre avant la cérémonie.
Les funérailles dureront neuf jours, selon la tradition vaticane. Le conclave pour désigner son successeur devrait débuter dans les jours qui suivront.