Les images de l’accident de deux Alpha Jet de la Patrouille de France

Ce mardi 25 mars 2025, un accident impressionnant s’est produit à proximité de la base aérienne 113 de Saint-Dizier, en Haute-Marne. Deux avions Alpha Jet de la Patrouille de France sont entrés en collision lors d’un vol d’entraînement en formation, entraînant un crash spectaculaire. Trois personnes étaient à bord : deux pilotes et un passager. Tous ont pu s’éjecter à temps et ont été retrouvés conscients et en vie.
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Des images spectaculaires, une frayeur immense

Plusieurs témoins ont capté les images de la scène : six avions en formation, fumigènes tricolores activés, amorcent une descente synchronisée quand deux appareils se touchent en plein vol. Des morceaux d’aile se détachent, l’un des avions perd de l’altitude et file droit vers le sol. Un des engins finit sa chute dans une zone boisée marécageuse, l’autre percute un silo d’une entreprise de béton située à quelques centaines de mètres de la base aérienne.

Les flammes, épaisses fumées noires et bruit d’explosion ont semé la panique dans le quartier. Aucun blessé au sol n’est à déplorer, ce qui relève du miracle selon plusieurs habitants présents sur place.

Les deux pilotes ainsi que le passager ont activé leur siège éjectable au dernier moment. Ils ont été retrouvés rapidement après l’accident, légèrement blessés mais vivants, et transportés vers l’hôpital de Saint-Dizier ou directement pris en charge par le service médical militaire. Deux d’entre eux ont quitté l’hôpital dans la soirée, tandis que le troisième restait encore en observation ce mercredi matin.

Tous trois sont des militaires expérimentés, avec plus de 2 600 heures de vol à leur actif pour les pilotes impliqués. Leur formation leur a permis de réagir rapidement et avec sang-froid, évitant une issue bien plus tragique.

Une double enquête a été ouverte : l’une technique, menée par le BEA-E (Bureau enquêtes accidents pour la sécurité de l’aéronautique d’État), l’autre judiciaire, confiée à la gendarmerie de l’air. L’objectif est de comprendre les causes précises de la collision : erreur humaine, défaillance technique ou défaut de communication en vol.

Le plan Sater (sauvetage aéro-terrestre) a été activé dans l’heure qui a suivi, permettant de mobiliser très rapidement des moyens terrestres et aériens pour retrouver les pilotes et sécuriser les zones de crash.

Selon les premières informations, l’accident serait survenu lors de l’exécution d’une figure en formation serrée, une manœuvre exigeante nécessitant une précision extrême. Les Alpha Jet concernés étaient deux des sept appareils engagés dans cette répétition.

Des témoins affirment avoir vu les fumigènes bleu-blanc-rouge dans le ciel quelques secondes avant l’impact. D’autres évoquent deux parachutes ouverts, et des débris d’aile tombant près d’une route à forte circulation.

Dans les heures qui ont suivi l’incident, une cellule de soutien psychologique a été mise en place pour les familles des pilotes et les personnels militaires de la base. À Saint-Dizier, l’émotion est encore palpable : la ville, habituée à voir ces avions fendre le ciel lors de leurs entraînements réguliers, a été marquée par la violence du choc et l’intensité du crash.

Même si les pilotes de la Patrouille de France font partie de l’élite, volant avec une rigueur extrême, ce genre d’accident n’est pas totalement inédit. En 2002 et en 2019, des incidents similaires avaient déjà touché l’unité, sans pertes humaines. En revanche, l’année 2024 avait été endeuillée par la mort de deux pilotes Rafale de la même base aérienne dans une autre collision, en Lorraine.

Utilisé depuis les années 80 par la Patrouille de France, l’Alpha Jet est un avion biplace léger, conçu pour l’entraînement et les démonstrations. Malgré son âge, il reste fiable et maniable, et doit encore être utilisé jusqu’en 2032, voire 2035, en attendant une décision officielle sur son remplacement.

Le ministère des Armées a rappelé que toutes les hypothèses sont envisagées concernant l’avenir de ces appareils et que des discussions sont en cours avec d’autres pays européens pour leur succession.

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