Marineland ferme ses portes

Le parc aquatique Marineland, situé à Antibes, a annoncé sa fermeture définitive à compter du 5 janvier 2025. Cette décision résulte notamment de la loi de 2021 interdisant les spectacles de cétacés, une législation qui marque un tournant dans la gestion des parcs marins en France. Après plus de 50 ans d’existence, ce parc emblématique de la Côte d’Azur met un terme à ses activités, suscitant tristesse et interrogations.
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Une loi décisive pour la fermeture

La loi de 2021, visant à interdire les spectacles de cétacés à partir de décembre 2026, a été un facteur déterminant dans la fermeture du parc. Pascal Picot, directeur de Marineland, a déclaré que le parc n’avait d’autre choix que de se conformer à cette réglementation. Selon lui, l’interdiction des orques et des dauphins a eu un impact direct sur la fréquentation, qui est passée de 1,2 million de visiteurs annuels à seulement 425 000 en une décennie.

Avec plus de 4 000 animaux à relocaliser, Marineland s’attèle à une tâche titanesque. Cela inclut des cétacés, des otaries, des tortues, des flamants roses, ainsi que des milliers de poissons et de coraux. Le parc a promis de transférer ses animaux dans des structures adaptées, en collaboration avec des experts internationaux et les autorités compétentes. Les deux dernières orques, Wikie et Keijo, sont au cœur des discussions, leur transfert nécessitant une expertise judiciaire préalable.

La fermeture du parc aura des conséquences directes sur les 103 salariés, dont les emplois sont en jeu. La direction de Marineland a assuré qu’un plan social serait négocié avec les partenaires sociaux dans les prochaines semaines. Ces employés, souvent engagés dans le bien-être des animaux et l’accueil des visiteurs, devront faire face à une réorientation professionnelle après la fermeture.

Marineland a connu un déclin constant de sa fréquentation, aggravé par la pandémie de COVID-19. Ce recul a fragilisé l’équilibre économique du parc, rendant sa situation financière intenable. Le parc a également souligné que 90 % des visiteurs venaient principalement pour admirer les orques et les dauphins, ce qui explique la baisse drastique des entrées après les restrictions législatives.

Depuis une décennie, Marineland fait face à une opposition croissante des associations de protection animale. Ces dernières dénoncent la captivité des cétacés et demandent leur transfert vers des sanctuaires marins. Les décès récents de deux orques, Moana et Inouk, ont intensifié les critiques sur les conditions de vie des mammifères marins dans le parc.

La question des sanctuaires pour les cétacés reste problématique. Selon les associations, aucune structure pleinement opérationnelle n’est actuellement disponible pour accueillir ces animaux. Cette réalité complique les plans de relocalisation des orques et soulève des inquiétudes sur leur avenir.

Créé en 1970 par le comte Roland de La Poype, Marineland a été un pionnier dans l’accueil de mammifères marins en Europe. Sur ses 26 hectares, le parc a abrité des espèces variées : orques, dauphins, otaries, requins, ours polaires et oiseaux marins. Au fil des ans, Marineland a également cherché à sensibiliser le public à la préservation de l’environnement marin.

Malgré ses efforts pour réorienter ses activités vers la conservation des espèces, Marineland n’a pas échappé aux critiques sur le bien-être animal. La fermeture du parc souligne la tension entre la vocation éducative des zoos marins et les préoccupations éthiques croissantes liées à la captivité.

Avec la fermeture de Marineland, Antibes perd l’un de ses sites touristiques phares. Si les parcs voisins comme Aquasplash et Adventure Golf restent ouverts, la disparition du zoo marin marque la fin d’une époque. Aucun projet de remplacement n’est prévu pour l’instant, laissant le site vacant et les souvenirs d’une génération orphelins.

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