Mélanie, 31 ans, poignardée à mort par un élève de 14 ans dans un collège

Un drame bouleversant s’est produit à Nogent, en Haute-Marne. Une surveillante scolaire, Mélanie, âgée de 31 ans, a perdu la vie après avoir été poignardée par un élève de 14 ans au sein du collège Françoise Dolto. Ce geste violent choque profondément l’ensemble de la communauté éducative et soulève de nombreuses questions.
Mélanie 31 ans collège

Une matinée ordinaire qui vire au cauchemar

Ce mardi 10 juin, peu avant 9h, alors que les élèves franchissaient les grilles du collège Françoise Dolto, un adolescent a sorti un couteau de son sac. Dans un geste brutal et inattendu, il a attaqué Mélanie, surveillante scolaire présente à l’entrée de l’établissement. Malgré une intervention rapide des secours, la jeune femme a succombé à ses blessures quelques heures plus tard à l’hôpital.

Le suspect, âgé de 14 ans, a été immédiatement interpellé. Il était inconnu des services de police et n’avait jusqu’alors jamais montré de signes de dangerosité extrême. Selon les premières informations, il avait été temporairement exclu deux fois pour des comportements perturbateurs en classe, mais rien ne laissait présager un passage à l’acte aussi grave.

Une femme pleine de vie et très appréciée

Originaire de Sarcey, à quelques kilomètres du collège, Mélanie était une figure connue dans sa commune. Conseillère municipale depuis 2019, elle était également très impliquée dans la vie locale et travaillait depuis plusieurs années dans la vente à domicile. En septembre 2024, elle avait rejoint le collège de Nogent comme assistante d’éducation.

Son entourage la décrit comme une personne solaire, bienveillante et engagée. Elle était maman d’un petit garçon de 4 ans et venait tout juste de se pacser avec son compagnon. Ancienne coiffeuse, elle avait dû changer de voie professionnelle à cause de la maladie de Crohn, une pathologie chronique l’empêchant de rester debout toute la journée.

Une reconversion choisie avec le cœur

Mélanie avait choisi de devenir surveillante pour se rapprocher du monde éducatif et pour passer plus de temps avec son enfant. Elle avait même entamé des démarches pour devenir AESH (accompagnante d’élèves en situation de handicap). D’après ses proches, elle adorait ce métier.

« Elle me disait souvent qu’elle se sentait à sa place. Les enfants l’adoraient », confie sa belle-sœur.

Ses collègues et amis témoignent unanimement de son énergie, de sa gentillesse et de sa capacité à faire sourire les autres, même dans les moments difficiles. Sur les réseaux sociaux, les hommages se multiplient.

« Tu étais toujours là pour les autres. Ta disparition est un choc. Tu vas nous manquer », écrit une amie.

Une onde de choc dans toute la France

L’émotion est immense. À l’Assemblée nationale, une minute de silence a été observée dans l’après-midi pour honorer la mémoire de Mélanie. La présidente Yaël Braun-Pivet a exprimé « le soutien de la nation à la famille de la victime » et rappelé que la violence n’a pas sa place à l’école.

La ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, s’est rendue sur les lieux dès la fin de matinée. Elle a indiqué que le jeune suspect faisait partie d’une famille sans antécédents et que ses enseignants n’avaient jamais exprimé d’inquiétudes majeures à son sujet. L’élève avait pourtant été désigné ambassadeur contre le harcèlement dans son collège.

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