Le 12 juillet 2025, Mila est placée en garde à vue à la suite d’une plainte pour violation de la vie privée. En cause : la diffusion du nom et de la photo d’un individu condamné auparavant pour des faits de harcèlement à son encontre. Cette décision judiciaire suscite des réactions diverses sur les réseaux sociaux et dans les médias.
« J’ai passé une journée entière en garde à vue dans des conditions déplorables. La justice française protège mes agresseurs et me traîne dans la boue. »
— Mila
Dans une déclaration publique, Mila exprime son incompréhension face à ce qu’elle considère comme une inversion des rôles. Elle affirme que les procédures actuelles ne protègeraient pas efficacement les victimes d’harcèlement en ligne.
L’homme dont Mila a révélé l’identité a été reconnu coupable d’avoir publié sa localisation, des photos non consenties, et des appels à la haine en ligne. Il avait été condamné à une peine de trois mois de prison avec sursis et à des dommages et intérêts. Mila considère que cette sanction était insuffisante, et qu’elle ne s’applique pas réellement puisqu’elle affirme n’avoir reçu aucune réparation à ce jour.
Mais dans cette affaire, ce n’est pas le passé judiciaire de cet homme qui est jugé, mais bien l’acte de divulgation de son identité. Le droit à la vie privée, même pour une personne condamnée, est protégé par la loi. Ce point soulève un débat juridique : jusqu’où une victime peut-elle aller pour dénoncer publiquement ses agresseurs ?
En France, les infractions liées à la diffamation ou à l’atteinte à la vie privée sont encadrées par la loi sur la presse de 1881. Rendre publique l’identité d’une personne sans son accord, même condamnée, peut être passible de poursuites si cela ne répond pas à un intérêt général clairement établi.
Les autorités judiciaires rappellent régulièrement que la justice ne doit pas être rendue sur les réseaux sociaux. Ce principe vise à garantir l’impartialité des jugements et à éviter les campagnes de désignation publique.
Depuis 2020, Mila a fait l’objet de nombreux harcèlements numériques à la suite de propos critiques sur la religion. Plusieurs de ses harceleurs ont été condamnés, mais les menaces n’ont jamais totalement cessé. Elle vit aujourd’hui sous protection policière et continue de témoigner publiquement de ses difficultés à vivre normalement.
Dans d’autres affaires, elle a également été poursuivie pour ses propres propos, jugés parfois offensants ou maladroits. Ces procédures montrent à quel point la ligne entre liberté d’expression et discours potentiellement haineux est difficile à tracer dans l’espace public.
L’affaire soulève des interrogations profondes : comment concilier le droit de dénoncer, la liberté de s’exprimer et le respect du cadre légal ? Le cas de Mila montre les limites d’un système judiciaire qui cherche encore ses repères face à des formes de violence nouvelle, souvent amplifiées par les réseaux sociaux.
« Je ne me tairai pas parce qu’il y a des silences qui tuent et des vérités qui sauvent. »
— Mila
Pour sa défense, Mila est accompagnée par l’avocat Robinson Barbier, qui a annoncé qu’il assurerait son dossier avec rigueur. L’issue de cette affaire pourrait faire date, en redéfinissant les limites de ce qu’il est possible de dire ou de révéler dans l’espace public numérique.
🇫🇷L’influenceuse Mila : « J’ai passé une journée entière en garde à vue dans des conditions déplorables. La justice française protège mes agresseurs et me traîne dans la boue. »
— 75 Secondes 🗞️ (@75secondes) July 13, 2025
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