Un appel assumé qui choque le public
C’est durant l’un de ses spectacles que Mustapha El Atrassi a prononcé la phrase qui a mis le feu aux poudres. Devant un public acquis, il a déclaré :
Tout le temps qu’on perd à s’insulter entre Marocains et Algériens, c’est du temps perdu à insulter les gwers. Libérez du temps pour les gwers !
Le terme « gwer » est une insulte d’origine ottomane, utilisée de façon péjorative en Afrique du Nord pour désigner les personnes blanches ou non-musulmanes. Ce mot, popularisé via les réseaux sociaux, est devenu un symbole de rejet ethnique et religieux dans certains milieux jeunes.
En pleine performance, un spectateur a décidé de quitter la salle, visiblement blessé par les propos de l’humoriste. El Atrassi l’interpelle : « Où allez-vous ? » L’homme répond : « Apparemment, je ne suis pas le bienvenu car je suis un gwer ! » L’humoriste rétorque alors avec ironie : « J’ai fâché les gwers. On n’est pas mieux là ? »
Une polémique virale sur les réseaux sociaux
La séquence, filmée puis publiée sur le compte Instagram de l’humoriste lui-même, s’est propagée à grande vitesse sur TikTok, X et Instagram. Des milliers d’internautes ont exprimé leur indignation face à ce qu’ils considèrent comme un discours raciste assumé et grave.
Des figures politiques comme Matthieu Valet, député RN, ont réagi publiquement : « Si un humoriste blanc avait prononcé ces mots envers une personne noire ou arabe, le scandale aurait été national. » D’autres demandent des sanctions rapides à l’encontre de l’humoriste.
Plusieurs internautes pointent du doigt ce qu’ils perçoivent comme une tolérance à deux vitesses dans les discours haineux. Le parallèle est souvent fait avec des cas similaires, inversés : « Imaginez si un artiste disait : ‘le temps qu’on perd entre Français et Belges, c’est du temps perdu pour insulter les Arabes.’ »
Ce n’est pas la première fois que Mustapha El Atrassi se retrouve au cœur d’une polémique. L’humoriste a déjà été mêlé à des affaires personnelles, notamment une plainte déposée par l’animatrice Anne-Élisabeth Lemoine pour coups et blessures. Leur relation passée est souvent rappelée dans les débats, renforçant l’image d’un artiste à la réputation trouble.
Le racisme anti-blanc remis sur la table
Cette affaire relance un débat de fond sur la reconnaissance du racisme anti-blanc dans les sphères médiatiques et artistiques françaises. Plusieurs commentateurs dénoncent une forme de banalisation quand ce racisme cible les Européens, alors même qu’il génère un profond malaise chez une partie du public.
L’indignation ne faiblit pas. Certains demandent l’intervention du ministre de l’Intérieur pour examiner la possibilité de poursuites judiciaires pour incitation à la haine. Jusqu’à présent, aucune réponse officielle n’a été formulée.
