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Poupette Kenza est sortie de prison

Après quatre mois de détention, Poupette Kenza, une influenceuse suivie par des millions d’abonnés, a été libérée de la maison d’arrêt de Rouen (Seine-Maritime). Cette libération, survenue le 31 octobre 2024, a été accordée sous contrôle judiciaire strict. Toutefois, elle doit répondre à plusieurs obligations légales et restrictions, notamment :

  • Interdiction de quitter le territoire français,
  • Obligation de pointer régulièrement au commissariat le plus proche,
  • Interdiction de contact avec les victimes présumées.

L’influenceuse n’a pas de bracelet électronique, mais son passeport a été confisqué afin de restreindre ses déplacements. Son mari, Allan Liehrmann, impliqué dans cette affaire, reste pour sa part en détention.

Retour sur une affaire d’extorsion en bande organisée

En juillet 2024, Poupette Kenza, Kenza Benchrif, avait été arrêtée et mise en examen pour tentative d’extorsion en bande organisée et association de malfaiteurs. La justice avait commencé à enquêter à la suite d’une plainte déposée par un couple, accusant l’influenceuse d’avoir tenté de les extorquer. Les détails de l’enquête révèlent un scénario de pressions physiques et psychologiques, incluant :

  • Surveillance de leur domicile à l’aide de mini-caméras,
  • Installation de balises GPS sur leur véhicule,
  • Menaces physiques pour obtenir la remise de 200 000 euros.

Cette affaire a mis en lumière les complexités d’un conflit financier entre Poupette Kenza et une ancienne associée, désignée sous le prénom de Caroline. Selon les informations disponibles, Poupette aurait engagé un homme de main pour mener cette opération d’intimidation, dans le but de récupérer une somme importante qu’elle considérait comme due.

Une influenceuse controversée

Déjà habituée aux polémiques et aux feux des projecteurs, Poupette Kenza n’en est pas à sa première controverse sur les réseaux sociaux. Avec plus d’un million d’abonnés sur Instagram et TikTok, elle partage régulièrement son quotidien, souvent controversé. Ce dernier épisode judiciaire, cependant, a placé l’influenceuse sous les projecteurs d’une manière bien différente, et la réaction de ses fans en témoigne.

Sur les réseaux, les opinions sont partagées. Si certains soutiennent Poupette Kenza en saluant sa sortie de prison, d’autres critiquent la décision de justice qui lui a permis de sortir, même sous contrôle judiciaire. Sur X (anciennement Twitter), de nombreux internautes ont exprimé leur incompréhension :

“La justice française est trop clémente”,
“On laisse des escrocs en liberté”.

Pour ses fans, en revanche, la libération de Poupette Kenza est un soulagement, surtout pour ses enfants, qu’elle a pu enfin retrouver après leur rapatriement de Dubaï.

La défense de Poupette Kenza et ses avocats

Durant cette affaire, les avocats de Poupette Kenza, dont Me Jérémy Kalfon, ont exprimé leurs inquiétudes quant aux conditions de détention de leur cliente, particulièrement en raison de sa grossesse avancée. En effet, l’influenceuse est enceinte de huit mois et craignait fortement d’accoucher en prison. Selon Me Kalfon, la détention de Poupette Kenza a pris des dimensions disproportionnées en raison de son statut d’influenceuse.

En octobre 2024, Me Hugues Vigier, un autre avocat de la jeune femme, avait réitéré cette position en expliquant :

“Son statut d’influenceuse a amplifié les réactions publiques autour de cette affaire.”

Cette défense met en avant une justice rendue plus complexe et intense par la médiatisation extrême de l’affaire sur les réseaux sociaux.

L’affaire implique également un autre protagoniste important : le mari de Poupette Kenza, Allan Liehrmann. Il a été interpellé à l’aéroport en septembre 2024 alors qu’il revenait en France pour se rendre à la justice. Les enquêteurs suspectent qu’il aurait également joué un rôle actif dans cette tentative d’extorsion, bien que Kenza Benchrif ait publiquement essayé de dissocier son implication de celle de son mari. Selon plusieurs sources, des échanges de messages compromettants entre Poupette Kenza et l’homme de main auraient été retrouvés, ce qui fragilise sa défense.

Dans ses déclarations, Poupette Kenza a tenté de minimiser son rôle dans cette affaire en affirmant qu’elle ne cherchait qu’à “récupérer son dû”, déchargeant en partie la responsabilité sur son mari.

Si Poupette Kenza peut désormais poursuivre sa grossesse en dehors de la maison d’arrêt, elle n’est pas pour autant libre de toute poursuite. L’enquête continue et le risque d’une peine de prison subsiste, la tentative d’extorsion en bande organisée étant une accusation grave qui peut mener jusqu’à vingt ans d’emprisonnement.

Ce feuilleton judiciaire ne semble donc pas prêt de s’achever, et les observateurs attendent les développements futurs de cette affaire qui oppose l’influenceuse à son ancienne agent dans un conflit où les enjeux financiers semblent avoir pris une tournure dramatique.