Poupette Kenza, une influenceuse bien connue des réseaux sociaux, est au centre d’une affaire d’extorsion qui captivé l’attention depuis quelques jours. Tout a commencé le 8 juillet 2024, lorsque le Parisien a révélé que Kenza avait été interpellée et placée en garde à vue dès son retour en France. Le dimanche 7 juillet, elle avait été mise en examen avant d’être incarcérée. Les accusations sont graves : « tentative d’extorsion en bande organisée » et « association de malfaiteurs ».
Que s’est-il passé ?
Les faits remontent au 23 février dernier. Selon les enquêteurs, Kenza aurait orchestré un scénario digne d’un film de gangsters pour extorquer plus de 300 000 euros à une ancienne associée. Un homme, se faisant appeler Amadou, aurait approché un couple, Walid et Caroline, en prétendant appartenir à un cartel mexicain. Il aurait alors affirmé que son fils avait été tué sur ordre du père de Poupette Kenza, une histoire montée de toutes pièces pour régler un différend personnel entre influenceuses.
Face à la gravité des accusations, Poupette Kenza a été placée en détention provisoire. Sa comparution devant le juge le 11 juillet a été très attendue. Deux scénarios étaient envisagés : une libération sous contrôle judiciaire avec une résidence fixe et l’obligation de se présenter régulièrement au commissariat, ou une libération sous bracelet électronique avec des restrictions similaires. Enceinte de cinq mois, Kenza espérait que son avocat pourrait obtenir sa libération, une demande qui pourrait être influencée par son état de santé.
L’influenceuse Poupette Kenza, inculpée pour tentative d’extorsion en bande organisée et association de malfaiteurs, a été maintenue en détention provisoire ce jeudi par décision du juge des libertés, a déclaré au Parisien Frédéric Teillet, procureur de la République de Rouen (Seine-Maritime).
Analyse juridique et éthique
Cette affaire soulève des questions importantes sur la régulation des activités des influenceurs et l’usage de leur notoriété à des fins personnelles. Les autorités devront examiner si les lois actuelles sont suffisantes pour prévenir ce type de comportement et protéger les victimes potentielles. De plus, la situation de Kenza met en lumière les défis auxquels sont confrontés les influenceurs, souvent sous pression pour maintenir leur image publique tout en naviguant dans des conflits privés complexes.