Pour Mathieu Kassovitz les français sont une fin de race

Dimanche sur LCI, Mathieu Kassovitz a jeté un pavé dans la mare en déclarant que « les seuls Français de souche qui restent sont des fins de race ». Une phrase choc, dite avec le sourire, mais qui a instantanément fait le tour des réseaux et déclenché une vague de réactions.
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Quelques jours plus tôt, sur le plateau de C à vous, il affirmait déjà qu’« il n’y a plus de Français de souche ». Pour lui, le concept-même est dépassé. Il évoque une société en mouvement, dans laquelle les gens se croisent, s’unissent, font des enfants ensemble, quelle que soit leur origine. Selon ses mots, le métissage est inévitable et souhaitable.

Pour Kassovitz, les frontières sont des inventions humaines. Il défend l’idée que la France ne peut pas rester figée dans une identité figée. « Fermer les frontières et rester entre Blancs ? Ça ne marche pas ! », lance-t-il. Il appelle à accepter que le pays évolue, que les familles changent et que les origines se mélangent.

Mais cette vision du monde ne fait pas l’unanimité. Certains voient dans ses propos une forme de mépris pour les racines françaises. Sur les plateaux télé et dans les éditos, on l’accuse de dénigrer une identité, de vouloir gommer l’histoire au profit d’une vision idéologique.

Des personnalités politiques, notamment issues du Rassemblement National, ont dénoncé un discours « raciste à l’envers ». Pour eux, parler de « fins de race » revient à insulter toute une partie de la population française. Laurent de Béchade, militant associatif, parle de « racisme camouflé sous l’antiracisme ».

Derrière cette phrase, c’est toute la question de l’identité française qui refait surface. Qu’est-ce qu’être Français aujourd’hui ? Kassovitz estime qu’il n’y a pas une seule réponse, mais plutôt une multitude d’histoires, de cultures et d’héritages. Selon lui, vouloir préserver une France « pure » n’a pas de sens dans un monde globalisé.

Habitué aux déclarations cash, Mathieu Kassovitz n’en est pas à sa première controverse. Mais cette fois, il touche à un sujet brûlant : celui de la mémoire, des origines et du vivre-ensemble. Sa vision choque autant qu’elle séduit. Certains jeunes y voient une invitation à dépasser les vieux clivages, tandis que d’autres y lisent une provocation gratuite.

Les réactions diffèrent selon les générations. Là où certains seniors défendent une vision patrimoniale de la France, une grande partie de la jeunesse semble plus sensible au discours du réalisateur, notamment sur le métissage comme richesse. La tension autour du mot « souche » montre à quel point le vocabulaire de l’identité est devenu inflammable.

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