Une cavale marquée par de nouvelles affaires
Pendant sa fuite, Sahbi El Asraoui n’est pas resté discret. Il est soupçonné d’avoir participé à plusieurs fusillades et agressions graves. Le 11 juin 2023, il est accusé d’avoir ouvert le feu avec une kalachnikov sur un parking de Besançon, blessant grièvement deux personnes. Les projectiles, d’une puissance extrême, ont même traversé des murs situés à plus de 500 mètres des lieux.
Quelques mois plus tard, en novembre 2023, il est suspecté d’avoir participé à une autre agression à Chalezeule. Là encore, la violence est extrême : coups au sol, tentative d’homicide à la voiture-bélier, laissant deux victimes avec 20 et 45 jours d’ITT (Incapacité Totale de Travail).
La trajectoire de Sahbi El Asraoui devient encore plus dramatique à la fin de l’année 2023. Dans la nuit du 25 au 26 novembre, une fusillade éclate dans le quartier de Stalingrad à Dijon. Un père de famille de 55 ans, réfugié du Kosovo, est tué dans son sommeil par une balle perdue après des tirs massifs destinés à un point de deal sous son appartement. L’ADN de Sahbi El Asraoui est retrouvé dans un véhicule lié à l’attaque.
Une arrestation au Maroc qui tourne au fiasco
Le 10 janvier 2025, Interpol met fin à sa cavale en l’arrêtant à Marrakech. En possession d’un faux passeport français, il est rattrapé mais rapidement relâché. En faisant valoir sa double nationalité franco-marocaine, il échappe à l’extradition, car le Maroc n’extrade pas ses ressortissants.
La justice française avait pourtant formulé quatre mandats d’arrêt contre lui. Malgré tout, il est remis en liberté au Maroc, déclenchant une immense frustration du côté des procureurs de Besançon et de Dijon.
Des condamnations malgré son absence
En avril 2025, Sahbi El Asraoui est condamné par défaut à 15 ans de prison pour les tirs de kalachnikov ayant blessé deux hommes en juin 2023 à Besançon. Cette condamnation s’ajoute à celle de mars 2023 où il avait écopé de 7 ans de prison pour la tentative de meurtre initiale à Planoise.
Un mandat d’arrêt est émis avec chaque décision, même si pour l’instant, Sahbi reste libre au Maroc. La justice française espère encore qu’une coopération internationale pourra aboutir, mais aucune réponse définitive n’a été donnée par les autorités marocaines.
