Pas de cashprize, mais une coupe « en location »
Si vous suivez le tennis, le golf ou même l’e-sport, vous avez l’habitude de voir les vainqueurs soulever un chèque géant avec des montants à six ou sept chiffres. En Formule 1, c’est tout l’inverse. La FIA (Fédération Internationale de l’Automobile) ne verse pas un seul centime au pilote champion du monde.
Contrairement aux idées reçues, le « prize money » de la F1 est redistribué uniquement aux écuries (via le classement constructeurs), et non aux pilotes. Lando Norris ne repartira donc pas avec une valise de billets offerte par les organisateurs, mais avec le prestigieux trophée des champions. Et là encore, petite subtilité : cette coupe en argent et or, gravée des signatures de toutes les légendes de la discipline, ne lui appartient pas vraiment. Il devra la rendre à la FIA à la fin de la saison prochaine pour qu’elle soit remise à son successeur. C’est donc plus un prêt qu’un cadeau.
Le vrai jackpot vient de l’écurie McLaren
Rassurez-vous, Lando Norris ne va pas avoir de problèmes de fin de mois. Si la fédération ne paie pas, son employeur, McLaren, a sorti le carnet de chèques. Mais le modèle économique de son contrat est très particulier.
Alors que des vétérans comme Lewis Hamilton (Ferrari) ou Max Verstappen (Red Bull) touchent des salaires fixes astronomiques — autour de 60 à 65 millions d’euros garantis, quels que soient leurs résultats — Norris a un contrat « à la performance ».
- Un salaire « modeste » : Son fixe est estimé à environ 16 à 18 millions d’euros. C’est beaucoup pour le commun des mortels, mais c’est une paille comparé aux standards des multiples champions du monde.
- Des primes explosives : C’est ici que tout se joue. Grâce à ses 7 victoires, ses podiums et surtout son titre final (qui lui vaudrait une prime unique d’environ 8,5 millions d’euros), Norris aurait accumulé près de 40 millions d’euros de bonus cette saison.
Le champion de la rentabilité
Au total, selon les estimations du magazine Forbes, Lando Norris devrait empocher environ 57 millions de dollars (soit plus de 50 millions d’euros) pour sa saison 2025. Ce qui est fascinant, c’est que près de 70 % de cette somme provient de ses résultats en piste.
C’est une stratégie gagnante pour McLaren : l’écurie ne paie le prix fort que si le pilote ramène des trophées. Malgré son titre, Norris reste donc financièrement derrière Verstappen et Hamilton au classement global des revenus, ces derniers bénéficiant de leur aura et de leur ancienneté pour négocier des fixes records.








