Mélanie Vogel : « La drogue est présente même chez les parlementaires »
C’est sur le plateau de BFM TV que la sénatrice écologiste Mélanie Vogel a lancé une accusation explosive : la présence de drogue au sein même des instances politiques. En réponse à une discussion autour de la consommation de stupéfiants, elle a déclaré que si des tests étaient effectués au sein du gouvernement, des parlementaires et des ministres, certains d’entre eux pourraient être épinglés pour consommation de drogue.
On va faire chez nous les ministres, les parlementaires, les députés, les sénateurs, les maires, des tests sanguins, Bruno Retailleau va découvrir que la consommation de drogue existe aussi dans son gouvernement.
A affirmé la sénatrice, faisant allusion à la nécessité de vérifier la consommation de stupéfiants dans les plus hautes sphères de l’État.
Cette déclaration n’a pas manqué de surprendre Olivier Truchot, le présentateur de l’émission, qui lui a rappelé la gravité des accusations. Pourtant, Mélanie Vogel n’a pas rétracté ses propos, insistant sur la nécessité d’aborder cette question de manière transparente.
Sandrine Rousseau renforce les accusations sur RMC
Le lendemain, c’est au tour de Sandrine Rousseau, députée et figure du parti Europe Écologie-Les Verts, de surprendre les auditeurs de RMC en réitérant les propos de sa collègue. Lors de son intervention, elle a lâché une nouvelle bombe : « Mais la drogue est partout, que ce soit dans votre rédaction ici à RMC ou également à l’Assemblée ! »
Cette affirmation a provoqué de vifs débats, laissant entendre que la consommation de drogue n’est pas uniquement une réalité marginale, mais qu’elle touche également des milieux professionnels influents, y compris l’Assemblée nationale.
L’affaire Andy Kerbrat, député pris en flagrant délit
Ces déclarations interviennent alors que l’affaire du député Andy Kerbrat est encore au centre des discussions. Andy Kerbrat, membre de La France Insoumise (LFI) et élu de Loire-Atlantique, a été interpellé à Paris le 17 octobre dernier, pris en flagrant délit d’achat de drogues de synthèse. Selon Valeurs Actuelles, il était en possession de 1,35 grammes de 3-MMC, une drogue de synthèse très en vogue.
Sur son compte X (anciennement Twitter), le député a reconnu les faits, expliquant traverser des fragilités personnelles et des problèmes psychologiques qui l’ont conduit à consommer des drogues de synthèse. Il a également annoncé entamer un protocole de soins pour traiter cette situation.
Une affaire qui soulève des questions sur l’encadrement des élus
Bien qu’Andy Kerbrat ait été laissé libre et entendu en audition libre, il a déclaré se mettre « à disposition de la justice », prêt à répondre à ses obligations dans le cadre de l’enquête en cours. Le député ne fera l’objet d’aucune garde à vue, mais il est convoqué prochainement dans le cadre d’une ordonnance pénale.
Dans un communiqué, Andy Kerbrat a indiqué qu’il suivra un protocole de soins afin de retrouver une stabilité psychologique, tout en poursuivant ses fonctions de député.
Les révélations de Sandrine Rousseau et Mélanie Vogel sur la consommation de drogue dans les milieux politiques soulèvent des questions sur l’éthique et la transparence au sein des institutions françaises. Cette question, rarement abordée sur un ton aussi direct, remet en cause l’image de probité que beaucoup associent aux élus. Les réseaux sociaux s’enflamment, avec des réactions contrastées entre ceux qui dénoncent une dérive et ceux qui soutiennent une meilleure transparence sur ces pratiques.
Mélanie Vogel, sénatrice écolo :
— 75 Secondes 🗞️ (@75secondes) October 23, 2024
"On va faire chez nous les ministres, les parlementaires, les députés, les sénateurs, les maires, des tests sanguins, Bruno Retailleau va découvrir que la consommation de drogue existent aussi dans son gouvernement" pic.twitter.com/sIZgs7L8ee