Mais rapidement, les éléments de cette histoire se sont effondrés. La police d’Australie-Occidentale a qualifié l’incident de simple « collision mineure », sans blessés. Même le chauffeur du bus et les parents des enfants présents à bord ont assuré qu’il n’y avait eu aucun dégât grave. Alors, Virginia Giuffre a-t-elle tout inventé ?
Une affaire montée de toutes pièces ?
Ce qui choque, ce n’est pas seulement l’écart entre ses propos et les faits, mais aussi la nature spectaculaire de ses déclarations. Parler de « quatre jours à vivre », d’organe vital défaillant, d’une mort imminente, alors que l’hôpital Charles Gairdner confirme que son état était stable… cela soulève de sérieuses questions sur ses motivations.
Un représentant de l’hôpital a d’ailleurs précisé qu’elle avait été transférée par précaution, mais que rien ne justifiait une urgence vitale. Une information confirmée aussi par 7News Australia, qui évoque plutôt une blessure préexistante. Elle aurait été brièvement hospitalisée avant d’être renvoyée chez elle le lendemain.
Des parents d’élèves qui étaient dans le bus ont exprimé leur indignation. Pour eux, Giuffre a menti délibérément. « Aucun enfant n’a été blessé, il n’y avait pas de choc violent », a expliqué Emmie-Rose Wright, mère de trois enfants présents dans le bus. D’autres, comme Hayley Miller, se disent « dégoûtés » par les mises en scène : « Ce qu’on voit sur la photo n’a rien à voir avec l’accident. C’est du mensonge pur. »
Une réputation déjà fragilisée
Depuis plusieurs années, Virginia Giuffre est au cœur de l’affaire Jeffrey Epstein. Elle a accusé le prince Andrew de l’avoir agressée sexuellement alors qu’elle avait 17 ans. Une affaire qui s’est soldée par un arrangement financier de 12 millions de livres. Le prince Andrew n’a jamais été inculpé, et il a nié les faits.
Mais Giuffre a aussi suscité des doutes par le passé. Certaines de ses déclarations sont contradictoires. Dans une déposition de 2016, elle contredit un entretien où elle affirmait avoir voyagé avec Bill Clinton sur l’île privée d’Epstein. Plus récemment, des commentateurs lui reprochent de « manipuler les faits » ou de « jouer la carte de la victime » sans fondement.
Ce nouvel épisode s’ajoute à une autre affaire en cours : Virginia Giuffre doit comparaître devant un tribunal australien le 9 avril pour avoir prétendument violé une ordonnance de protection contre la violence familiale. Le contexte personnel semble également tendu : elle se serait séparée de son mari, avec qui elle vivait depuis 22 ans.
Un portrait de plus en plus flou
Autrefois présentée comme une icône de la lutte contre les prédateurs sexuels, Virginia Giuffre divise aujourd’hui. Certains continuent de voir en elle une survivante qui a osé dénoncer l’un des réseaux les plus puissants de la planète. D’autres la considèrent désormais comme une manipulatrice, aux récits exagérés, voire complètement faux.
Ses dernières publications, son accident douteux, et ses ennuis judiciaires, n’ont fait qu’amplifier la polémique. Même Lady Victoria Hervey, ex-compagne du prince Andrew, s’est moquée d’elle sur Instagram, qualifiant Virginia de « reine des photos truquées » et laissant entendre que des procédures judiciaires pourraient bientôt la viser.