Un film sur un drame qui a marqué la France
Le 16 octobre 2020, la France découvrait avec horreur l’assassinat de Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines. Le professeur avait été tué après avoir montré à ses élèves des caricatures du prophète Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression. Ce drame a bouleversé la nation et relancé le débat sur la place de l’école, la laïcité et la liberté d’enseigner.
Plus de cinq ans après les faits, le cinéma s’empare de cette histoire à travers un projet ambitieux : Le Silence de Dieu. D’après les informations du Monde, le film s’intéressera moins à l’acte terroriste qu’à l’homme derrière le symbole, à son engagement et à son humanité.
Jean-Paul Rouve dans un rôle à contre-courant
Connu pour ses rôles populaires dans des comédies comme Les Tuche, Jean-Paul Rouve montre ici une autre facette de son talent. L’acteur a déjà prouvé sa capacité à aborder des sujets difficiles, notamment dans Le Consentement, où il incarnait l’écrivain Gabriel Matzneff. Ce nouveau rôle s’annonce encore plus délicat et chargé d’émotion.
« Ce projet demande de la retenue, de la dignité et une immense responsabilité », aurait confié une source proche du tournage, relayée par la presse spécialisée.
Le tournage devrait commencer en 2026, et aucun autre nom du casting n’a pour l’instant été confirmé. Stephan Streker, le réalisateur, s’est déjà distingué par ses films inspirés de faits réels, comme L’Ennemi, basé sur une affaire judiciaire belge. Avec Le Silence de Dieu, il promet une œuvre sobre et respectueuse, loin du sensationnalisme.
Une mémoire collective portée par la culture
Depuis le drame, plusieurs initiatives artistiques ont cherché à honorer la mémoire de Samuel Paty. En 2024, Carole Bouquet avait notamment interprété sur scène Le Professeur, un texte d’Émilie Frèche retraçant les derniers jours de l’enseignant. Le même thème inspire aussi la télévision, avec un téléfilm intitulé La Rumeur, actuellement en préparation pour France Télévisions.
Ces œuvres participent à maintenir vivante la réflexion sur l’éducation, la transmission et la liberté. En prêtant ses traits à Samuel Paty, Jean-Paul Rouve s’inscrit dans cette démarche de mémoire et de compréhension. À travers le cinéma, Le Silence de Dieu pourrait offrir un espace de recueillement collectif, mais aussi une manière de questionner ce que signifie encore aujourd’hui être enseignant en France.



