Le Bitcoin s’est progressivement imposé comme une valeur refuge, souvent comparée à l’or numérique. Dans un contexte économique mondial instable, plusieurs pays ont déjà franchi le pas en intégrant cette cryptomonnaie dans leur stratégie financière nationale.
- Le Salvador, par exemple, est le premier pays à avoir adopté le Bitcoin comme monnaie légale en 2021. Ses investissements ont depuis enregistré une plus-value de 100 %, preuve que cette stratégie peut porter ses fruits.
- Aux États-Unis, l’idée d’une réserve nationale en Bitcoin fait également son chemin. Donald Trump s’est montré favorable aux cryptomonnaies, tandis que Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine, reconnaît désormais le Bitcoin comme un actif incontournable.
Face à ces avancées, Sarah Knafo déplore le retard pris par l’Union européenne :
« L’Union européenne dilapide notre argent dans des gabegies invraisemblables. Elle continue d’accumuler des déficits tragiquement inflationnistes. Elle s’obstine à réguler, taxer, freiner. »
Sarah Knafo se positionne fermement contre l’euro numérique, qu’elle qualifie de projet centralisateur et potentiellement dangereux pour les libertés économiques. Elle propose en contrepartie la création d’une réserve stratégique en Bitcoin, une initiative qui, selon elle, permettrait à l’Europe de :
- Diversifier ses réserves financières : Le Bitcoin, non lié à une politique monétaire centralisée, représente un actif moins vulnérable aux fluctuations inflationnistes.
- Renforcer la souveraineté économique : En s’affranchissant partiellement des systèmes monétaires traditionnels, l’Europe pourrait reprendre le contrôle sur ses réserves.
- Profiter de la montée en puissance du Bitcoin : Avec une adoption croissante à l’échelle mondiale, le Bitcoin pourrait offrir un rendement significatif à long terme.
Si cette proposition marque une avancée majeure pour la reconnaissance des cryptomonnaies dans le débat politique européen, elle ne fait pas l’unanimité.
Les défenseurs du Bitcoin y voient une opportunité d’inscrire l’Europe dans une dynamique d’innovation économique et de souveraineté. Pour eux, il est urgent que l’Union européenne rattrape son retard face aux États-Unis et à d’autres nations plus audacieuses.
Cependant, les critiques s’inquiètent des risques associés à une réserve en Bitcoin :
- La volatilité de la cryptomonnaie demeure un frein majeur pour les politiques publiques.
- L’intégration du Bitcoin dans une réserve nationale pourrait être perçue comme une politisation excessive d’un outil censé rester décentralisé et apolitique.
L’Europe a longtemps privilégié une approche régulatrice vis-à-vis des cryptomonnaies, souvent jugée trop stricte par les acteurs du secteur. À titre d’exemple, des pays comme le Salvador, les Émirats arabes unis ou encore des villes américaines telles que Miami ont pris des positions proactives, en adoptant des politiques favorables au Bitcoin.
Pour Sarah Knafo, l’immobilisme européen représente un risque stratégique à long terme :
« Pendant que d’autres pays avancent, nous restons immobiles. Le Bitcoin est une chance pour l’Europe de diversifier ses réserves et d’assurer sa souveraineté économique. »
L’appel de Sarah Knafo pour une réserve européenne en Bitcoin soulève une question centrale : l’Europe peut-elle ignorer plus longtemps l’essor des cryptomonnaies ? Si cette proposition a réussi à mettre le sujet sur la table, elle ouvre également un débat plus large sur la place du Bitcoin dans l’économie mondiale.
Face à la montée en puissance des actifs numériques, l’Europe devra tôt ou tard trancher : suivre l’exemple des nations innovantes ou rester dans une posture attentiste. Pour l’heure, la proposition de Sarah Knafo a le mérite de relancer une réflexion nécessaire sur l’avenir économique du continent.
🇫🇷 Sarah Knafo, députée Reconquête :
— 75 Secondes 🗞️ (@75secondes) December 17, 2024
« NON à l’euro numérique. OUI à une réserve nationale stratégique de BITCOIN »
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