Le financement du système de retraite repose sur plusieurs sources et se divise en deux grandes catégories :
- Les pensions de droit direct : elles représentent 300,7 milliards d’euros et incluent les retraites de base et complémentaires ainsi que certaines prestations associées.
- Les pensions de droit dérivé : communément appelées pensions de réversion, elles représentent 37 milliards d’euros et sont versées aux conjoints survivants.
Selon les projections, le déficit des retraites pourrait atteindre 15 milliards d’euros en 2035 et grimper à 30 milliards d’euros en 2037. Cette situation s’explique par le vieillissement de la population, l’augmentation de l’espérance de vie et une entrée plus tardive sur le marché du travail.
La réforme des retraites de 2023, qui a repoussé l’âge légal de départ à 64 ans, a permis de stabiliser temporairement le déficit à 5 milliards d’euros sur cinq ans. Cependant, les experts estiment que cette mesure ne suffira pas à rétablir l’équilibre financier du système à long terme.
Parmi les différents régimes, certains affichent des coûts plus élevés que d’autres, notamment le régime général et celui des agents des collectivités locales et des hôpitaux. D’ici 2045, la dette associée à ces régimes pourrait atteindre 470 milliards d’euros, remettant en question le principe même de la retraite par répartition.
Malgré ces chiffres alarmants, la Cour des comptes souligne que les pensions continuent de progresser en valeur absolue, garantissant un niveau de vie relativement confortable aux retraités français. De plus, la durée moyenne de perception d’une pension ne diminue pas, même avec le recul de l’âge de départ.
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