Pourquoi ça recrute autant ?
Le monopole historique, c’est fini. Depuis 2020, l’ouverture à la concurrence dynamise le marché avec l’arrivée d’opérateurs comme Transdev, Keolis ou Trenitalia aux côtés de la SNCF. Cette compétition crée de nouvelles opportunités, d’autant plus que le secteur du fret (transport de marchandises) est lui aussi ouvert depuis 2005.
Résultat : les branches du secteur prévoient déjà entre 22 000 et 25 000 recrutements rien que pour l’année 2026. C’est un marché porteur qui cherche à diversifier ses profils, en ciblant notamment les femmes (qui représentent déjà 26 % des effectifs chez Transdev) et les jeunes en début de carrière.
Conduite, maintenance, ingénierie : quel job pour toi ?
Le ferroviaire ne se limite pas au contrôleur qui poinçonne les billets. Les besoins sont variés et couvrent tout le spectre des qualifications :
- Les métiers opérationnels : Il y a une véritable pénurie de chauffeurs et de conducteurs de trains, de bus ou de tramways. Ce sont des postes à responsabilités qui demandent concentration et réactivité pour assurer la sécurité des voyageurs. Les techniciens de maintenance sont aussi très recherchés pour entretenir les voies et les systèmes électriques.
- L’ingénierie et la technique : Si tu préfères l’innovation, les ingénieurs en signalisation ou en matériel roulant sont indispensables pour concevoir les trains de demain, plus écologiques.
- La gestion et la logistique : Avec la complexification du réseau, des postes de coordinateurs d’exploitation, de chefs de projet infrastructure ou d’analystes de données se développent rapidement.
Pas de diplôme ? La formation interne est la clé
C’est l’un des gros avantages du secteur : on peut y entrer sans bagage académique lourd. De nombreuses entreprises forment elles-mêmes leurs futures recrues. La SNCF propose par exemple des cursus dédiés pour devenir conducteur ou aiguilleur, mêlant théorie et pratique.
Même constat chez les concurrents : en 2024, le groupe Transdev a formé 2 000 personnes aux permis du transport public pour ensuite les recruter. Ces dispositifs sont souvent financés via des partenariats avec France Travail, facilitant les reconversions.
Les voies classiques : du CAP à l’école d’ingé
Si tu es encore dans le cursus scolaire, plusieurs filières mènent directement aux rails :
- Niveau CAP/Bac Pro : Des diplômes comme le CAP électricien, le CAP maintenance des matériels ou les Bac pro MELEC (électricité) et MSPC (maintenance) sont des portes d’entrée idéales pour les métiers techniques.
- Niveau Bac+2/3 : Les BTS électrotechnique ou maintenance des systèmes, ainsi que les BUT (Génie électrique, Génie civil) sont très appréciés.
- Niveau Ingénieur : Pour les postes de conception, les grandes écoles comme l’ESTACA, l’ENSTA ou l’INSA Lyon proposent des spécialisations ferroviaires.
La réalité du terrain : horaires décalés mais métier utile
Attention, tout n’est pas rose. L’organisation du travail peut effrayer : les journées commencent parfois très tôt ou finissent tard, et le travail le week-end est fréquent. Les incivilités des usagers sont aussi une réalité du métier.
Cependant, les lignes bougent. Les entreprises testent de nouvelles organisations du temps de travail en interrogeant les salariés sur leurs préférences. Surtout, beaucoup rejoignent le secteur pour la quête de sens, l’utilité sociétale et l’aspect environnemental des transports collectifs.
















