55 000 élèves dans les prépas scientifiques à la rentrée 2024

prepa scientifique

Une hausse de 10 % des effectifs

Cette année, les effectifs des prépas scientifiques ont augmenté de 10 % par rapport à la rentrée 2022, soit 4 000 élèves supplémentaires. Cette tendance haussière fait suite à une période d’incertitude, marquée par une baisse de 2 000 élèves en 2022, principalement causée par les ajustements liés à la réforme des lycées. Denis Choimet, président de l’UPS, se réjouit de cette reprise et souligne que les CPGE scientifiques n’ont rien perdu de leur attractivité malgré les réformes.

Il précise que cette forte hausse des effectifs concerne toutes les filières, qu’elles soient générales ou technologiques, prouvant ainsi que la voie des prépas reste prisée par de nombreux jeunes souhaitant intégrer les grandes écoles d’ingénieurs.

Une formation prisée et adaptée aux enjeux actuels

Les classes préparatoires scientifiques offrent une formation de haut niveau, gratuite, avec un taux de réussite élevé et des débouchés variés. Dans le contexte actuel de réindustrialisation et de transition énergétique et numérique, cette formation scientifique revêt une importance cruciale. Le besoin de former solidement les futurs ingénieurs est une priorité, notamment face au manque chronique d’ingénieurs diplômés en France.

Selon la Conférence des Directeurs des Écoles françaises d’Ingénieurs (CDEFI), la France a besoin de 15 000 ingénieurs supplémentaires chaque année. Or, en 2023, les écoles d’ingénieurs avaient enregistré une baisse de 11,5 % de leurs effectifs, amplifiant l’urgence de former davantage de profils scientifiques.

Impact de la réforme du bac

La réforme du baccalauréat de 2019, qui a supprimé les filières spécialisées (S, L, ES), avait initialement déstabilisé les choix des élèves et entraîné une diminution du nombre d’inscriptions dans les filières scientifiques. De nombreux acteurs du secteur éducatif avaient d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme. Parmi eux, le collectif Maths Sciences qui, en septembre, alertait sur la baisse massive de l’accès aux parcours scientifiques au lycée.

Cependant, cette année semble marquer un retour à la stabilité. Denis Choimet explique que la mise en avant de la liberté des spécialités a, dans un premier temps, troublé certains lycéens, les éloignant des parcours scientifiques. Aujourd’hui, on observe un retour à la raison avec une meilleure continuité entre l’enseignement secondaire et supérieur.

Un avenir prometteur pour les étudiants en CPGE scientifiques

Les prépas scientifiques continuent d’offrir des opportunités nombreuses et variées à leurs étudiants. Enza Portellano-Balocco, étudiante en première année de CPGE TSI au lycée Joliot-Curie à Sète, témoigne de l’importance de cette formation pour son avenir dans le domaine de la finance. Elle constate également un regain d’intérêt pour ces filières auprès de ses camarades, qui voient les prépas comme un tremplin vers des métiers d’avenir.

Léo Sanlaville, également étudiant en première année à Joliot-Curie, explique que sa génération préfère garder des options généralistes pour se laisser la possibilité de changer de voie si nécessaire. Cette tendance illustre l’évolution des aspirations des jeunes, qui cherchent à préserver une certaine flexibilité dans leur parcours.

L’information des lycéens et familles au cœur des priorités de l’UPS

Pour renforcer cette attractivité, l’UPS a multiplié ses efforts pour informer les lycéens et leurs familles sur les avantages des prépas scientifiques. Denis Choimet explique que l’organisation a intensifié sa présence sur les réseaux sociaux et dans les salons spécialisés afin de mettre en lumière les atouts souvent méconnus de ces formations : suivi individualisé, proximité géographique, diversité des débouchés, et sécurité du parcours. La gratuité des études en CPGE est également un argument de poids, surtout dans le contexte économique actuel.

Une réponse aux besoins de l’économie française

L’augmentation des effectifs dans les prépas scientifiques est une bonne nouvelle pour l’économie française. Face aux défis posés par la réindustrialisation, la transition énergétique et numérique, la France doit former suffisamment d’ingénieurs pour répondre à la demande. Emmanuel Duflos, président de la CDEFI, rappelle que 15 000 ingénieurs supplémentaires sont nécessaires chaque année pour soutenir ces transformations.

L’UPS insiste également sur le rôle crucial des futurs élèves des grandes écoles d’ingénieurs dans la réalisation de ces objectifs. Former solidement en sciences ces jeunes talents est une priorité absolue pour garantir que la France reste compétitive dans les secteurs clés de demain.

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