Études

Des groupes de niveaux au collège dès la rentrée ?

À partir de la rentrée prochaine, les collèges français mettront en place des groupes appelés “groupes pour répondre aux besoins des élèves”, auparavant connus sous le nom de “groupes de niveaux”. Cette réforme, confirmée par Nicole Belloubet, alors ministre de l’Éducation nationale, s’appliquera aux classes de sixième et de cinquième, et ce, quel que soit le futur gouvernement​.

Une mesure officielle

Inscrite dans les textes officiels depuis mars, cette mesure vise à mieux répondre aux besoins spécifiques des élèves en difficulté, notamment en français et en mathématiques. Pour ces deux matières, les élèves ayant des difficultés seront regroupés dans des classes de 15 élèves maximum, tandis que les autres cours continueront de se dérouler en classe entière. Cette approche est conçue pour offrir un soutien ciblé et personnalisé aux élèves qui en ont le plus besoin​.

Une mise en œuvre contestée

Malgré l’objectif louable de cette réforme, sa mise en pratique rencontre une opposition significative de la part des syndicats d’enseignants et des chefs d’établissement. Certains établissements cherchent des moyens de contourner la réforme tout en restant conformes aux exigences officielles. Par exemple, certaines écoles choisissent de concentrer les périodes d’enseignement en classe entière au début de l’année scolaire, permettant ainsi une meilleure organisation et une adaptation progressive à la réforme​.

Une approche adaptable

Dans certaines régions, des adaptations spécifiques sont mises en place pour répondre aux besoins réels des élèves. En Normandie, par exemple, le syndicat SNES-FSU a collaboré avec les enseignants pour créer des classes hétérogènes, tout en respectant les exigences en français et en mathématiques. Cette flexibilité permet aux établissements de personnaliser l’approche en fonction des besoins de leurs élèves, tout en respectant les directives nationales.

Objectifs et perspectives

L’objectif de ces groupes de besoins est clair : fournir un soutien adapté aux élèves les plus en difficulté pour améliorer leur compréhension et leurs compétences dans des matières clés. Nicole Belloubet a insisté sur l’importance de cette mesure, soulignant qu’aucun gouvernement ne devrait s’opposer à des initiatives visant à aider les élèves. Cette réforme est donc suivie de près et ajustée en fonction des retours et des résultats observés tout au long de l’année scolaire.