Études

Les étudiants aux Jeux Paralympiques de Paris 2024

Les Jeux Paralympiques de Paris 2024 sont sur le point de débuter, et la France a réuni une équipe impressionnante de 257 athlètes, parmi lesquels se trouvent 52 étudiants. Ces jeunes talents, qui jonglent entre études et compétition de haut niveau, sont prêts à marquer de leur empreinte cette édition des Jeux.

Les chances de médailles

À seulement 22 ans, Ugo Didier est déjà un vétéran des Jeux Paralympiques. Étudiant en ingénierie et génie civil à l’INSA Toulouse, il revient à Paris avec l’ambition de surpasser ses performances de Tokyo 2021, où il avait remporté une médaille d’argent sur le 400 mètres nage libre et une médaille de bronze sur le 200 mètres quatre nages. Triple médaillé d’or aux championnats d’Europe en 2024, Didier est l’un des grands espoirs de médailles pour la France. Ses épreuves de natation se dérouleront du 29 août au 7 septembre, et il est bien décidé à continuer sur sa lancée.

Trois ans après avoir subi une amputation de la jambe gauche, Eléa Charvet s’apprête à participer à ses premiers Jeux Paralympiques. À 22 ans, cette étudiante en Staps à l’université Gustave Eiffel, qui aspire à devenir kinésithérapeute, a déjà marqué les esprits. En 2023, elle a terminé septième aux championnats du monde dans sa catégorie (VL3 200m) et a été sacrée championne de France. Les épreuves de para-canoë, qui se dérouleront du 6 au 8 septembre, seront l’occasion pour elle de montrer l’étendue de son talent.

À 19 ans, Heïdi Gaugain est déjà une étoile montante du para-cyclisme. Étudiante en BUT Gestion des Entreprises et des Administrations, elle a découvert ce sport en 2019 et n’a cessé de briller depuis. Championne du monde en poursuite en 2023, elle a réitéré cette performance en 2024 en remportant la médaille d’or sur le 3 km poursuite. Née sans avant-bras gauche, Heïdi défie les attentes en participant également à des compétitions avec des athlètes valides. Elle sera en lice sur piste les 29 août et 1er septembre, puis sur route les 4 et 6 septembre.

Ksénia Chasteau, âgée de 18 ans, est une joueuse de tennis-fauteuil qui a déjà un parcours impressionnant. Après avoir perdu sa jambe gauche dans un accident de moto à l’âge de 15 ans, elle a rapidement gravi les échelons du tennis-fauteuil, devenant championne de France junior. En 2023, elle a remporté le tournoi junior de l’US Open en simple et en double. Diplômée du baccalauréat avec mention, elle entame maintenant des études de psychologie à distance tout en se préparant pour ses épreuves de tennis-fauteuil qui auront lieu du 30 août au 7 septembre.

Comme Ugo Didier, Alex Portal est un grand favori en para-natation. À 22 ans, cet étudiant en école d’ingénieurs à l’ESILV a déjà prouvé son talent aux Jeux de Tokyo en remportant une médaille d’argent en 200 mètres quatre nages et une médaille de bronze en 400 mètres nage libre. Champion du monde en 2023 sur le 100 mètres nage libre et 100 mètres papillon, il continue d’impressionner sur la scène internationale. Les épreuves de natation débutent le 29 août, et Alex est prêt à ajouter d’autres médailles à son palmarès.

Victime d’un accident de la route à 11 ans, Flora Vautier a perdu l’usage de ses jambes. Cependant, cela ne l’a pas empêchée de poursuivre sa passion pour le sport, se tournant vers le para-tennis de table. À 19 ans, elle est déjà triple championne de France et a remporté la médaille d’or en double aux Jeux européens paralympiques de la jeunesse en 2022. Étudiante en Staps à l’université de Nîmes, Flora commence sa compétition paralympique le 29 août avec l’espoir de décrocher une médaille pour la France.

Armindo Rodrigues, 21 ans, est une étoile montante du para-judo. Étudiant en langues étrangères appliquées, il n’a commencé le para-judo qu’en 2022, mais a déjà fait sensation en décrochant une médaille d’argent lors de sa première participation aux Championnats d’Europe. Ancien sauteur en longueur et sprinter sur 100 mètres, Armindo rêve de créer la surprise à Paris. Il participera aux épreuves de judo dans la catégorie des moins de 73 kg, qui débuteront le 5 septembre.

Renaud Clerc a rejoint l’équipe de France de para-athlétisme en 2017 et n’a cessé de progresser depuis. À 23 ans, il a déjà remporté deux médailles de bronze aux championnats d’Europe sur 400 mètres et 1500 mètres. En parallèle de sa carrière sportive, il poursuit des études à Sciences Po Paris, où il prépare un master en affaires publiques. Les épreuves de para-athlétisme auront lieu du 30 août au 7 septembre, et Renaud espère bien ajouter d’autres médailles à sa collection.

Melda Alhan, 19 ans, fait partie de l’équipe de France féminine de goalball et poursuit des études de droit à l’université de Lyon. Membre du CSAVH Lyon, elle a remporté le championnat de France en 2024 et a terminé à la sixième place des championnats d’Europe en 2023. Les épreuves de goalball se tiendront du 29 août au 5 septembre, et Melda est prête à tout donner pour son équipe.

À 18 ans, Candyce Chafa est la benjamine de l’équipe de France de para-aviron. Après avoir découvert une tumeur bénigne à la jambe gauche en 2017, elle a décidé de continuer à pratiquer l’aviron en handisport. En 2024, elle est devenue vice-championne d’Europe et a remporté une médaille de bronze lors de la Coupe du monde. Les épreuves de para-aviron auront lieu du 30 août au 1er septembre, et Candyce est déterminée à faire honneur à son pays.

L’impact des étudiants aux Jeux Paralympiques de Paris 2024

Les Jeux Paralympiques de Paris 2024 ne seront pas seulement un terrain de compétition pour ces jeunes athlètes, mais aussi un reflet de leur capacité à surmonter les défis, à jongler entre études et sport de haut niveau, et à inspirer la prochaine génération. Ces para-athlètes, tout en poursuivant leurs études dans divers domaines, montrent qu’il est possible de concilier excellence académique et sportive.

Avec 55 % des athlètes paralympiques français ayant suivi ou poursuivant actuellement des études supérieures, ces jeunes sont non seulement des modèles de résilience et de détermination, mais aussi des ambassadeurs de la réussite à tous les niveaux. Que ce soit en para-natation, para-cyclisme, tennis-fauteuil ou para-athlétisme, ils incarnent l’esprit de persévérance et de dépassement de soi.

Ces étudiants-athlètes sont la preuve que l’éducation et le sport peuvent aller de pair, et leur participation aux Jeux Paralympiques de Paris 2024 ne manquera pas de captiver le public et d’inspirer d’autres jeunes à poursuivre leurs rêves, quels qu’ils soient. Les performances de ces jeunes prodiges seront suivies de près, et il ne fait aucun doute qu’ils laisseront une empreinte indélébile dans l’histoire des Jeux.