Amélie de Montchalin

De HEC à Harvard, en passant par l’Assemblée nationale et plusieurs ministères, Amélie de Montchalin s’est imposée en quelques années comme l’une des figures les plus marquantes de la vie politique française. Économiste de formation, passionnée par les questions européennes, elle a enchaîné les postes à haute responsabilité avec une rapidité rare. Retour sur le parcours dense et engagé d’une femme qui incarne une nouvelle génération de décideurs publics.
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Une formation solide entre grandes écoles françaises et universités internationales

Amélie de Montchalin, née Bommier, suit un parcours académique exigeant, marqué par une double culture économique et historique. Après un baccalauréat scientifique obtenu avec les félicitations du jury au lycée Hoche de Versailles, elle poursuit deux années de classe préparatoire économique au lycée Sainte-Geneviève.

En 2005, elle intègre HEC Paris, où elle s’engage activement dans la vie associative, notamment en tant que présidente du GENEPI. Elle cofonde aussi Entreprisons, une initiative favorisant la réinsertion en prison. En parallèle, elle décroche une licence d’histoire à la Sorbonne et une licence en économie appliquée à Paris Dauphine.

Son parcours s’internationalise avec un Master of Public Administration à la Harvard Kennedy School, où elle collabore avec la professeure Carmen Reinhart sur un projet de recherche, tout en participant au programme Women in Politics.

Premiers pas dans la sphère économique et internationale

Elle débute chez Ardian au Chili en tant qu’analyste financier, puis rejoint la Commission européenne comme analyste politique. De 2009 à 2012, elle est économiste chez Exane BNP Paribas et suit de près la crise de la zone euro. Elle participe à des introductions en bourse et conseille des investisseurs sur les politiques économiques européennes.

De la finance à l’influence stratégique chez AXA

En 2014, elle rejoint le groupe AXA, où elle monte rapidement en responsabilités. D’abord bras droit du directeur de la stratégie, elle devient vice-présidente en charge de la régulation et de la prospective. Elle travaille sur :

  • La finance climatique avec la Commission européenne et le G20
  • Le projet RGPD du groupe
  • La stratégie Open Data et l’éthique des algorithmes
  • Des partenariats internationaux avec l’ONU, le FMI ou la Banque mondiale

Une entrée remarquée dans la politique

Son premier contact politique date de 2007, avec un stage auprès de Valérie Pécresse. Elle participe ensuite à la campagne de Nicolas Sarkozy, puis contribue au programme économique d’Alain Juppé. Elle rejoint La République en Marche en décembre 2016 et est élue députée de l’Essonne en 2017.

Dès le début de son mandat, elle devient coordinatrice LREM à la commission des Finances, un rôle stratégique. Elle est rapporteure du budget 2018, cheffe de file pour celui de 2019 et propose des réformes sur l’évaluation parlementaire avec l’outil Leximpact.

Elle se bat pour l’investissement dans les PME françaises et organise des rencontres avec les acteurs économiques pour faire évoluer les réflexes d’épargne vers l’économie productive.

Elle devient rapidement vice-présidente du groupe LREM, avec un rôle transversal. Considérée comme une spécialiste des finances publiques, elle gagne en influence, tout en s’imposant comme l’une des députées les plus actives de la législature.

Secrétaire d’État chargée des Affaires européennes

En mars 2019, elle est nommée secrétaire d’État aux Affaires européennes. Elle participe aux négociations du Green Deal, du budget européen, et assure les discussions bilatérales avec plusieurs pays européens. Elle défend une vision équilibrée entre efficacité institutionnelle et souveraineté des États membres.

Ministre de la Transformation et de la Fonction publiques

En juillet 2020, elle devient ministre de la Fonction publique. Elle pilote la réforme de l’État et modernise la haute fonction publique, en remplaçant l’ENA par l’INSP. Elle œuvre aussi pour une simplification administrative via le projet de loi ASAP, et pour la numérisation des services publics.

Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires

En mai 2022, elle est nommée ministre de la Transition écologique. Elle supervise des politiques liées à l’environnement, au logement et à la biodiversité. Malgré sa volonté de concilier écologie et développement économique, certaines décisions, comme la loi ASAP, sont critiquées pour leur impact sur le droit environnemental.

Une défaite électorale suivie d’un retour au gouvernement

Elle perd les élections législatives de 2022 face à Jérôme Guedj et quitte temporairement le gouvernement. Elle rebondit en étant nommée ambassadrice de la France auprès de l’OCDE en novembre 2022. Deux ans plus tard, elle retrouve un ministère clé en devenant ministre chargée des Comptes publics en décembre 2024.

Une personnalité politique entre rigueur et engagement

Avec un parcours entre finance, politique et stratégie internationale, Amélie de Montchalin incarne une nouvelle génération de responsables publics. Son engagement pour une fonction publique plus efficace, une Europe plus solidaire et une économie tournée vers l’avenir continue de marquer le paysage politique français.

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