Né le 24 décembre 1977 aux Lilas, en Seine-Saint-Denis, Emmanuel Grégoire a grandi dans une famille empreinte d’engagement politique. Issu d’une lignée de militants communistes – ses grands-pères étaient adhérents du Parti communiste français (PCF) et son père en était un permanent –, il s’est cependant tourné vers la social-démocratie au début des années 2000. Sa jeunesse, marquée par le divorce de ses parents, l’a vu déménager en Charente-Maritime, où il a suivi sa scolarité au collège de Jonzac.
Emmanuel Grégoire est titulaire d’une licence de philosophie, un diplôme qui témoigne de son intérêt pour la réflexion et les idées. Il a poursuivi sa formation à l’Institut d’études politiques de Bordeaux (Sciences Po Bordeaux), où il a été diplômé en 1999. Cet ancrage académique l’a préparé à aborder avec rigueur les enjeux politiques et administratifs.
Un début de carrière dans le secteur privé
Avant de s’engager pleinement en politique, Emmanuel Grégoire a travaillé pendant près de dix ans dans le secteur privé. De 2008 à 2016, il a été associé chez B2Ge Conseil, une entreprise spécialisée dans le conseil médical. Cette expérience lui a permis de développer des compétences en gestion, stratégie et organisation, qu’il réinvestira plus tard dans ses fonctions publiques.
Un engagement politique au sein du parti socialiste
C’est en 2002, lors de la campagne de Lionel Jospin, qu’Emmanuel Grégoire rejoint les rangs du Parti socialiste (PS). Rapidement, il s’impose comme une figure incontournable de la section du 12ᵉ arrondissement de Paris, qu’il dirige pendant plusieurs années. Il contribue également à la campagne municipale de 2008 dans cet arrondissement.
Après la réélection de Bertrand Delanoë comme maire de Paris en 2008, Emmanuel Grégoire rejoint le cabinet de Jean-Louis Missika, alors adjoint chargé de l’innovation, de la recherche et des universités. En 2009, il devient chef de cabinet de Bertrand Delanoë, une fonction clé qu’il occupe jusqu’en 2012.
En 2012, après la victoire de François Hollande à l’élection présidentielle, Emmanuel Grégoire est appelé à l’Élysée avant de rejoindre le cabinet du Premier ministre Jean-Marc Ayrault. D’abord chef de cabinet adjoint, il est rapidement promu chef de cabinet, un rôle qu’il assume jusqu’à la démission du gouvernement en 2014. Cette période marque une étape importante dans son parcours, où il développe une expertise des rouages de l’État.
En 2014, Emmanuel Grégoire revient à Paris en tant qu’élu dans le 12ᵉ arrondissement. Il est nommé adjoint à la maire Anne Hidalgo, chargé des ressources humaines, des services publics et de la modernisation de l’administration. En 2017, il élargit son champ d’action en devenant responsable du budget et de la transformation des politiques publiques.
En 2018, il succède à Bruno Julliard comme premier adjoint d’Anne Hidalgo. À ce poste, il joue un rôle central dans la gestion de la ville, en supervisant des domaines stratégiques comme le budget, l’urbanisme et les relations avec les arrondissements. Il est reconduit dans ces fonctions après les élections municipales de 2020.
En juin 2024, Emmanuel Grégoire est élu député de la 7ᵉ circonscription de Paris avec 50,87 % des voix dès le premier tour. À l’Assemblée nationale, il siège à la commission des affaires culturelles et de l’éducation et devient porte-parole du groupe Socialistes et apparentés. Cette élection marque un tournant dans sa carrière, alors qu’il ambitionne de renforcer son influence nationale tout en poursuivant son engagement pour Paris.
Des idées fortes pour paris
Emmanuel Grégoire a fait de la justice sociale et du logement un axe majeur de son action. En avril 2024, il appelle à la réquisition des logements vacants dans les zones tendues, estimant que cette mesure est essentielle pour lutter contre la gentrification et favoriser une meilleure mixité sociale. Il propose également de s’appuyer sur des données de consommation d’eau et d’électricité pour identifier les habitations inoccupées.
En tant que figure de la gauche parisienne, il s’oppose fermement aux discours discriminatoires et défend une vision inclusive de la société. En 2024, il critique la promotion d’un ouvrage qu’il juge contraire aux valeurs portées par la Ville de Paris, illustrant son engagement contre les discriminations.
Après avoir quitté son poste de premier adjoint pour respecter le non-cumul des mandats, Emmanuel Grégoire annonce sa volonté de se présenter aux élections municipales de 2026. Il ambitionne de poursuivre l’héritage de la gauche parisienne tout en incarnant une vision de réconciliation pour les habitants de la capitale.
Face à d’autres candidatures à gauche, notamment celle de Rémi Féraud, soutenu par Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire devra convaincre les militants socialistes et les Parisiens de sa capacité à incarner le renouvellement. Il mise sur son expérience et son ancrage local pour porter un projet ambitieux et fédérateur.
Emmanuel Grégoire incarne un parcours politique riche et diversifié, alliant une solide expérience administrative, des responsabilités nationales et un engagement local profond. Diplômé de Sciences Po Bordeaux et titulaire d’une licence de philosophie, il met son expertise au service de causes sociales et environnementales. Fort de son implication dans les grands projets parisiens, il se positionne comme une figure clé de la gauche à Paris et un acteur à suivre dans les années à venir.