Un avocat engagé dans des affaires historiques
Le nom de Francis Szpiner est souvent associé à des procès emblématiques. Il a défendu Alain Juppé dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, Jacques Chirac dans plusieurs dossiers politiques, et a représenté des figures comme Gaston Flosse ou Christian Prouteau.
Sa carrière s’illustre aussi par son travail dans l’affaire des écoutes téléphoniques sous Mitterrand et par sa défense d’organisations de victimes, notamment SOS Attentats dans l’affaire du DC-10 d’UTA. Il est également l’avocat qui a obtenu la condamnation de Carlos le Chacal.
Francis Szpiner ne se limite pas aux affaires politiques. Il s’est battu pour les familles de victimes, comme dans l’affaire Ilan Halimi ou l’affaire Sohane Benziane. Il défend aussi les proches de Samuel Paty et de Yuriy, jeune victime d’une agression violente à Paris.
Son approche humaine et son investissement dans les procès touchant aux droits fondamentaux ont marqué sa réputation dans le milieu judiciaire.
Un homme politique influent
En parallèle de sa carrière d’avocat, Francis Szpiner mène une vie politique active. Soutien de Rachida Dati lors des municipales de 2020, il est élu maire du 16ᵉ arrondissement de Paris, poste qu’il occupe jusqu’en 2023.
En septembre 2023, il franchit une nouvelle étape : il est élu sénateur de Paris sous l’étiquette des Républicains. Il siège désormais à la commission des lois du Sénat, où il continue de porter des sujets liés à la justice et aux libertés publiques.
Début 2025, Francis Szpiner annonce sa volonté de se présenter aux élections municipales de 2026 à Paris. Son objectif : proposer une alternative de droite crédible face à l’équipe municipale actuelle. Il bénéficie du soutien de figures politiques comme Éric Ciotti.
Francis Szpiner souhaite également revoir la gouvernance de Paris, notamment en proposant de réformer la loi PLM pour donner plus d’autonomie aux mairies d’arrondissement.
Une carrière d’enseignant et d’académicien
Au-delà de ses engagements juridiques et politiques, Francis Szpiner partage aussi son expérience. Maître de conférences à Sciences Po, il enseigne les subtilités du droit pénal et du droit public à de jeunes générations d’étudiants. Il intervient également à l’École des hautes études internationales.
Depuis 2016, il est membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer. Il a aussi reçu plusieurs distinctions prestigieuses, notamment celle de Commandeur de la Légion d’honneur en 2011, une des plus hautes reconnaissances en France.
Des affaires sensibles et une personnalité controversée
Francis Szpiner a souvent été appelé pour défendre des personnalités controversées. Il a plaidé dans l’affaire Bokassa, a représenté Michel Tabachnik dans le dossier de l’Ordre du Temple Solaire et a défendu des figures du show-business comme Jean-Marc Morandini ou Bernard Tapie.
Il s’est aussi illustré en défendant la République de Djibouti dans l’affaire Borrel et en représentant l’État du Sénégal contre Khalifa Sall.
Son implication dans la cellule juridique officieuse dite du « cabinet noir » sous Jacques Chirac a parfois suscité des critiques. Plus récemment, en 2023, son cabinet a été perquisitionné dans le cadre d’une enquête, une affaire en cours qui ajoute une nouvelle page à un parcours déjà chargé en rebondissements.