Odile de Vasselot de Régné

Odile de Vasselot de Régné, née le 6 janvier 1922 à Saumur et décédée le 21 avril 2025 à Paris, fut l’une des grandes figures de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale. Résistante engagée, elle a joué un rôle majeur dans l’exfiltration d’aviateurs alliés, notamment au sein du réseau Comète. Plus qu’une militante, elle incarne une jeunesse qui, face à l’occupant nazi, a su se lever pour défendre sa patrie. Après la guerre, elle a également consacré sa vie à l’enseignement, notamment en Afrique, avant de se consacrer à transmettre son histoire aux jeunes générations. Retour sur le parcours exceptionnel de cette femme, courageuse et déterminée.
odile de vasselot

Une jeunesse marquée par la guerre

Née dans une famille de militaires, Odile grandit dans un cadre rigide et patriote. Son père, officier, est fait prisonnier de guerre dès le début du conflit, et elle se retrouve, avec ses sœurs et sa mère, à Paris. C’est là que, le 18 juin 1940, à l’écoute de l’Appel du 18 juin du général de Gaulle, elle ressent le besoin impérieux de s’engager pour la France libre.

Odile commence par de petites actions de résistance, en lacérant des affiches de Vichy et en traçant des croix de Lorraine à la craie sur les murs de la ville. Le 11 novembre 1940, elle participe à l’une des premières manifestations de résistance à Paris en portant un pompon tricolore en plein couvre-feu.

Le début de la résistance active

À partir de 1942, Odile rejoint le réseau Zéro. Sous le nom de code « Danièle », elle transporte chaque semaine des courriers secrets entre Paris et Toulouse, devenant ainsi un maillon essentiel de la chaîne résistante.

Après la chute du réseau Zéro, elle intègre le réseau Comète, spécialisé dans l’exfiltration d’aviateurs alliés vers l’Espagne. Sous le pseudonyme « Jeanne », elle réalise de nombreuses missions périlleuses, guidant les soldats au péril de sa vie.

Odile escorte les aviateurs alliés à travers des chemins risqués. En janvier 1944, elle échappe de peu à l’arrestation par la Gestapo, une expérience qui montre son sang-froid et sa détermination face au danger.

Après-guerre : un engagement au service de l’éducation

Après la guerre, Odile obtient une licence d’histoire à la Sorbonne. En 1947, elle rejoint la communauté apostolique Saint-François-Xavier et consacre sa vie à l’éducation.

À la demande du président Félix Houphouët-Boigny, elle fonde en 1962 le collège Sainte-Marie d’Abidjan, destiné à l’éducation des jeunes filles ivoiriennes. Elle y enseigne et dirige l’établissement jusqu’en 1988.

Un symbole de courage et de détermination

De retour en France, Odile se consacre à transmettre son histoire. Invitée au défilé du 14 juillet 2023, elle incarne toujours à plus de 100 ans les valeurs de liberté et de résistance. En 2024, elle reçoit la décoration de grand officier de l’ordre national du Mérite.

Odile parcourt les écoles pour partager son histoire, rappelant inlassablement que l’espoir et la résilience doivent guider chaque génération face aux défis futurs. Sa vie est un vibrant hommage à l’engagement et au courage individuel.

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