Parcoursup en Île-de-France : la carte des formations qui recrutent

C’est la saison des sueurs froides et des stratégies dignes d’une partie d’échecs. Si vous visez une formation en Île-de-France sur Parcoursup, vous avez raison d’être sur vos gardes. Une étude massive de l’Institut Paris Région vient de tomber, et le constat est sans appel : la région capitale est devenue un véritable entonnoir. Entre une offre de places qui stagne et une demande qui explose, la compétition n’a jamais été aussi rude. Décryptage des zones où vous avez une chance et de celles où l’embouteillage est garanti.
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Offre stagnante, demande explosive : l’équation impossible

Si vous avez l’impression qu’il est de plus en plus dur d’obtenir une place, ce n’est pas qu’une impression. Les chiffres de 2024 montrent un déséquilibre structurel inquiétant. Alors que le nombre de candidats a bondi de 4 %, le nombre de places disponibles, lui, n’a progressé que d’un timide 1 %. Après l’ouverture massive de places entre 2019 et 2021 (nouveaux BTS, écoles d’infirmiers, sciences po…), la machine s’est grippée.

Conséquence directe de cette tension : le stress grimpe et les lycéens blindent leurs dossiers. En Île-de-France, un candidat formule en moyenne 16,2 vœux, contre 13,4 à l’échelle nationale. C’est la stratégie du « tapis de bombes » : on postule partout pour espérer être pris quelque part.

Paris, le supermarché de la formation (mais pas pour tout le monde)

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Sans surprise, Paris intra-muros reste l’exception culturelle et académique. C’est le seul territoire où l’on trouve absolument toutes les filières possibles : des BTS aux classes prépas (CPGE), en passant par les écoles d’ingénieurs, de commerce et les licences universitaires. C’est une vitrine qui attire bien au-delà du périphérique.

Dès qu’on franchit le périph’, la réalité est tout autre. Si certains bassins comme Seine-Aval s’en sortent bien avec une offre diversifiée (31 spécialités de BTS disponibles), d’autres sont des déserts académiques relatifs. L’Est 77, par exemple, ne propose que quatre spécialités de BTS. Si vous habitez dans ces zones et que vous ne voulez pas (ou ne pouvez pas) déménager, le choix se réduit comme peau de chagrin.

Où sont les places ? Le palmarès des territoires

L’étude révèle des inégalités flagrantes selon les bassins de vie. Voici un aperçu des zones où la tension est la plus forte et celles qui accueillent plus qu’elles ne refusent.

Type de territoireExemples de zonesSituation sur Parcoursup
Zones de haute tensionEst Ensemble, Versailles Saclay, Paris Est Marne & BoisMoins de 4 admis pour 100 vœux. La sélectivité y est impitoyable.
Zones « refuge » (Capacité excédentaire)Paris Ouest La Défense, Ouest 95, Grand Paris Sud Est AvenirIl y a plus de places que de bacheliers locaux. C’est le « bon plan » pour sécuriser un vœu.
Zones à faible remplissageEst 77, Brie CréçoisLes formations peinent parfois à faire le plein, souvent par manque d’attractivité ou d’accessibilité.

Les filières en surchauffe : attention aux bouchons

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Même si vous visez une zone géographique « calme », la filière choisie peut tout changer. Les universités franciliennes sont au bord de la rupture sur trois cursus stars : Psychologie, Droit et STAPS. Dans certains établissements, on compte plus de 10 demandes pour une seule place.

Les licences parisiennes, autrefois accessibles, voient leur niveau d’exigence s’envoler. Désormais, 40 % des admis en licence à Paris ont une mention « Bien » ou « Très bien » au bac (contre 22 % auparavant). Si vous visez ces filières sans un dossier béton, prévoyez impérativement des plans B en banlieue ou des filières connexes moins demandées.

La double peine des bacheliers franciliens

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C’est le paradoxe cruel de la région. L’Île-de-France est la région la plus attractive du pays : elle draine chaque année 60 000 étudiants venus de province ou de l’étranger. Résultat ? Le lycéen de Créteil ou de Versailles ne se bat pas uniquement contre ses voisins, mais contre la France entière.

Les chiffres sont durs pour les locaux :

  • Seuls 45 % des candidats franciliens obtiennent leur vœu n°1 (contre 52 % au niveau national).
  • 19 % se retrouvent sans aucune proposition à la fin de la phase principale (contre 15 % ailleurs).

Cette concurrence force à la mobilité. 40 % des candidats franciliens demandent une formation hors de leur académie d’origine. Si les étudiants en BTS restent très locaux (70 % restent dans leur académie), ceux qui visent les Prépas ou les Grandes Écoles n’hésitent plus à traverser la région, voire le pays.

Ne misez pas tout sur une seule carte

Face à cette saturation, la stratégie est votre meilleure alliée. Ne vous censurez pas sur les vœux de rêve, mais assurez vos arrières. Regardez du côté des bassins comme Paris Ouest La Défense ou Ouest 95 qui disposent de capacités d’accueil importantes. Pensez également aux villes de grande couronne qui, grâce au développement des transports (et bientôt du Grand Paris Express), deviennent des options viables pour éviter la cohue parisienne.

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