Ersilia Soudais est une figure politique française émergente, dont le parcours est marqué par un engagement profond pour les droits sociaux, l’écologie et les droits des femmes. Née le 21 mai 1988 à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, Ersilia a grandi dans une famille très politisée, ce qui a sans doute façonné sa vision du monde et son engagement social dès son plus jeune âge. Son père, Michel Soudais, est journaliste et rédacteur en chef de l’hebdomadaire Politis, un média de gauche engagé, ce qui a exposé Ersilia à des débats intellectuels et politiques dès son enfance.
Quelles études à fait Ersilia Soudais?
Le parcours scolaire d’Ersilia Soudais est à l’image de son engagement : rigoureux et ancré dans une volonté de comprendre et d’agir. Après avoir obtenu son baccalauréat, elle s’oriente vers une classe préparatoire littéraire, une voie prestigieuse et exigeante qui prépare les étudiants aux concours des grandes écoles. Ce choix démontre déjà une solide capacité de travail et une passion pour les lettres et les sciences humaines. La classe préparatoire est reconnue pour son intensité, offrant à Ersilia une formation intellectuelle robuste qui lui a permis de développer des compétences analytiques et rédactionnelles de haut niveau.
Elle poursuit ensuite ses études en intégrant une licence de lettres modernes à l’université, où elle approfondit ses connaissances en littérature française, en linguistique et en analyse textuelle. Cette formation universitaire lui a non seulement permis d’acquérir une culture générale riche, mais aussi de développer une sensibilité particulière aux questions sociales et humaines, qui marquera son engagement professionnel et politique.
De l’enseignement à l’engagement syndical
Une fois diplômée, Ersilia Soudais commence sa carrière en tant que professeure de français. Elle enseigne d’abord au collège Anne Frank de Bussy-Saint-Georges, en Seine-et-Marne, avant de rejoindre un autre établissement dans le même département. Enseigner le français à des collégiens, dans des zones parfois socialement défavorisées, renforce son engagement pour l’éducation et la justice sociale. Elle prend conscience des inégalités qui touchent ses élèves et s’engage rapidement dans le militantisme syndical au sein du SNES-FSU, un syndicat d’enseignants, où elle milite pour la défense de l’école publique et des conditions de travail des enseignants.
Son expérience d’enseignante en Seine-Saint-Denis et en Seine-et-Marne, des territoires marqués par des défis sociaux importants, la pousse à s’investir davantage dans la lutte contre les injustices sociales, notamment celles qui touchent les jeunes issus de milieux populaires.
Le passage à l’action politique
En 2020, Ersilia Soudais décide de franchir une nouvelle étape en se lançant dans la politique locale. Elle se présente aux élections municipales à Lagny-sur-Marne, où elle est élue conseillère municipale d’opposition. Dans ce cadre, elle défend des idées féministes, écologistes et sociales, et se fait connaître pour ses actions militantes, notamment contre le mal-logement. Elle participe à des actions coup de poing pour sensibiliser les habitants de la ville et les autorités sur cette problématique, démontrant ainsi sa détermination à lutter contre les inégalités sociales.
Son engagement local et ses prises de position fortes attirent l’attention de La France Insoumise (LFI), qui la choisit comme candidate pour les élections législatives de 2022 dans la 7e circonscription de Seine-et-Marne. Sa campagne, axée sur la justice sociale, les droits des femmes et l’écologie, lui permet de remporter l’élection avec une large majorité. Elle devient alors députée et intègre le groupe LFI-NUPES (Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale) à l’Assemblée nationale.
En tant que députée, Ersilia Soudais s’attache à défendre les idées portées par LFI et la NUPES, avec une attention particulière pour la transition écologique et la défense des droits sociaux. Elle est membre de la Commission des Affaires Étrangères, où elle intervient sur des problématiques internationales liées aux droits humains. Son travail au sein de cette commission l’amène à se pencher sur des situations critiques dans des pays comme l’Iran, le Guatemala, l’Inde ou encore le Sénégal. Elle mène également une mission sur la situation géopolitique en Israël et en Palestine, un sujet qui lui tient particulièrement à cœur.
Son engagement pour les droits des femmes est également central dans son action politique. Membre de la Délégation aux Droits des Femmes à l’Assemblée nationale, elle plaide pour un accès égalitaire pour les femmes aux sanitaires publics, et prend position sur diverses questions touchant aux droits des femmes à travers le monde. Son militantisme féministe se traduit aussi par des initiatives locales, comme la féminisation des noms de rue à Lagny-sur-Marne, pour sensibiliser la population à l’importance de la représentation des femmes dans l’espace public.
L’Assemblée nationale propose aux députés de rejoindre des groupes d’études pour approfondir des sujets spécifiques. Ersilia Soudais s’investit dans plusieurs de ces groupes, notamment en tant que présidente du groupe d’étude sur les gens du voyage et vice-présidente du groupe sur l’antisémitisme. Ces rôles lui permettent de contribuer à des réflexions sur des sujets complexes et de proposer des solutions législatives adaptées aux besoins des populations concernées.
Vie privée et défis personnels
La vie personnelle d’Ersilia Soudais a été marquée par des défis significatifs. En mars 2024, elle porte plainte pour viol conjugal contre son compagnon, une affaire qui a été largement médiatisée. Cette épreuve personnelle, bien que difficile, n’a pas entamé sa détermination à défendre les droits des femmes et à continuer son combat politique.
